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L'Afrique en marche

Jasmine Samantar, jeune somalienne de 26 ans, à la tête de la startup Samawat Energy

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L’Afrique en marche c’est celle de Jasmine Samantar, une jeune somalienne de 26 ans qui a créé Samawat Energy, une startup spécialisée dans les kits solaires. Dans un pays déchiré depuis 27 ans par une guerre civile, elle allie l’audace au courage.

Samawat Energy est une entreprise spécialisée dans les kits solaires.
Samawat Energy est une entreprise spécialisée dans les kits solaires. http://www.samawatenergy.com
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Mogadiscio, ses clans, ses factions en guerre et ses startups. C’est dans le premier et unique espace de coworking de la capitale somalienne, iRise, qu’est basée l’entreprise de Jasmine Samantar, Samawat Energy. Cette jeune somalienne de 26 ans, née aux États-Unis, est rentrée à Mogadiscio il y a deux ans pour créer son entreprise spécialisée dans les kits solaires.

« La Somalie n’est pas seulement un pays chaotique, c’est aussi une terre d’opportunités. Les gens sont très résilients, clame Jasmine Samantar. Et aujourd’hui environ 80 % de la population est jeune. Donc, ces jeunes recherchent de nouvelles solutions et des méthodes innovantes pour résoudre leurs problèmes. Et c’est pour cette raison que c’est un pays très ouvert pour les affaires. »

Cas d’école du libéralisme, mais sécurité problématique

Ce pays ouvert et qui depuis un quart de siècle se débrouille sans structures étatiques pour sa survie quotidienne, est devenu de ce fait un cas d’école du libéralisme. Reste que la sécurité est toujours problématique pour les entrepreneurs.

« La plupart des gens pensent d’emblée que les questions de sécurité sont ce qui nous pose le plus de problèmes ; bien entendu qu’il y a des difficultés dans ce domaine, concède la startupeuse, mais vous devez être stratégique là où vous travaillez. La Somalie est un grand pays, certaines régions sont sûres, d’autres pas et d’autres enfin entre les deux… » Elle fait preuve de prudence : « Nous sommes très prudents avant de décider où nous allons travailler. De plus, et je le dis honnêtement, être une jeune femme qui débute rend les choses encore plus difficiles. On le voit en Somalie, mais on le voit aussi ailleurs, et c’est quelque chose avec laquelle il faut composer… et continuer son chemin. »

Composer avec les clans et le manque de compétence

Jasmine Samantar doit aussi composer avec les clans parfois ennemis et avec un autre problème crucial, le manque de compétences. « Quand on a débuté, on a vite compris que le système éducatif somalien n’était pas aussi performant qu’il devrait l’être, et ce, en raison de la guerre civile », explique-t-elle. « Donc, nous avons travaillé avec le ministère de la Femme au Puntland pour trouver quatre jeunes femmes désireuses d’apprendre. Nous les avons envoyées en Inde pour passer un diplôme d’ingénieur dans le domaine solaire. Elles sont revenues en Somalie et désormais elles forment nos vendeurs et nos équipes. »

Vivre et travailler dans la capitale somalienne n’est pas une sinécure et Jasmine Samantar qui emploie désormais une dizaine de personnes partage son temps entre Mogadiscio et Nairobi, au Kenya.

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