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Chronique des matières premières

Le marché du cacao s’emballe devant le ralentissement des exportations ivoiriennes

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Depuis trois semaines, les ports ivoiriens reçoivent beaucoup moins de cacao que d'habitude. Les fèves, en cette fin de récolte principale, ne sont plus d'aussi bonne qualité. Et cela crée un peu de panique sur le marché.

Les volumes de cacao qui arrivent aux ports d'Abidjan et de San Pedro auraient chuté de 30%
Les volumes de cacao qui arrivent aux ports d'Abidjan et de San Pedro auraient chuté de 30% ©Ute Grabowsky/Getty Images
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Le marché du cacao connaît un emballement depuis la mi-février, avec près de 14% de hausse à New York. En Côte d'Ivoire, quelques exportateurs disent ne plus trouver de fèves d'assez bonne qualité à exporter pour assurer les livraisons à leurs clients et respecter leur contrat. Un comble alors que l'on prévoit, cette année encore, en Côte d'Ivoire, une production de plus de 2 millions de tonnes, ce qui devrait occasionner un excédent mondial par rapport à la consommation, pour la deuxième année consécutive.

Récolte principale moins tardive cette année

Depuis trois semaines, il est vrai que les volumes de cacao qui arrivent aux ports d'Abidjan et de San Pedro ont chuté de 30%, confirme un négociant. La qualité du cacao s'est dégradée très rapidement, reconnaît-il. Mais cette panique du marché est exagérée selon lui. La récolte principale est certes en train de s'achever plus tôt que l'an dernier, mais la récolte de l'an dernier était exceptionnellement tardive et abondante, rappelle-t-il. D'autres acteurs du secteur vont dans ce sens, ils estiment qu'il n'y a aucune pénurie, et qu'en cette saison, il est assez courant qu'on n'ait plus beaucoup de cacao disponible.

Petites fèves stockées

De son côté, le dirigeant d'une coopérative de Douékoué observe que la petitesse des fèves est consécutive à quatre mois sans pluie, ce qui a nui au développement des fèves dans les cabosses. Les fèves trop petites, il va les stocker en attendant le lancement de la petite récolte, en avril. Le nouveau prix garanti au producteur sera alors dévoilé. Si ce prix garanti augmente un peu, à la faveur de la remontée des cours du début d'année, même les fèves trop petites vaudront un peu plus cher...

Panique de quelques exportateurs

En attendant quelques exportateurs ont des sueurs froides, ils n'ont plus de cacao de qualité à livrer. Ce sont de petits acteurs, qui ont peut-être attendu un peu tard pour s'approvisionner. Ils n'en exigent pas moins que le Conseil Café cacao, l'organe public qui gère la filière, les dédommagent pour les contrats non exécutés.

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