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Afrique économie

Energies: les entreprises mauriciennes réduisent leur empreinte carbone

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Le Plan national d'efficacité énergétique lancé à l'île Maurice génère ses premiers résultats. Les entreprises qui participent à ce projet financé par des fonds verts de l'Union européenne et de l'Agence française de développement ont réduit de 15 à 40% leurs factures énergétiques. Initié il y a 10 ans, après une cartographie énergétique, ce modèle pourrait être exporté dans la région.

Le secteur industriel et des services représentent à eux seuls 60 % de la consommation énergétique à Maurice
Le secteur industriel et des services représentent à eux seuls 60 % de la consommation énergétique à Maurice Getty Images/ Walter Bibikow
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Les industriels mauriciens ont mis une dizaine d’années avant de trouver la bonne formule. Le Plan national d’efficacité énergétique repose sur quatre partenaires, les pouvoirs publics, le monde des affaires, l’Agence française de développement et l’Union européenne.

La clé de ce projet est les entreprises avant tout, précise Marjaana Saal, ambassadrice de l’Union européenne à Port-Louis. « Dans le développement durable, on a vraiment besoin de travailler ensemble avec le secteur privé, ici c’est un bon exemple. »

Un potentiel de réduction de 40 mégawatts par an

Selon une étude cartographique lancée en 2012, ce quatuor a découvert que le secteur industriel et des services représentent à eux seuls 60 % de la consommation énergétique à Maurice. Il évalue le potentiel de réduction énergétique à 40 mégawatts par an, soit une économie de 20 millions d’euros. Démarre alors un projet-pilote avec des entreprises volontaires. « On a décidé de travailler sur la vapeur, ditMatthieu Discour, directeur de l’AFD pour Maurice et les Seychelles. Huit entreprises ont fait des audits de détail et qui ont pu voir concrètement sur leurs chaînes de production ce qui devait être fait pour améliorer les machines, les pratiques et donc obtenir les gains en termes d’efficacité énergétique. »

L’AFD et l’Union européenne ont mis a la disposition des industriels mauriciens plusieurs instruments financiers verts. Une des entreprises qui en tire des bénéfices est Maurilait, leader des produits laitiers dans l’ile. « L’intérêt de cette entreprise c’est qu’elle a utilisé d’autres produits de l’AFD, explique Mathieu Discour. Des lignes de crédits dédiées qu’on appelle Sunref qui bénéficient de subventions d’investissements pour aider l’entreprise à sauter le pas, à faire des investissements. Donc, Maurilait a changé un appareil de fabrication du froid en utilisant une ligne de crédit Sunref. »

Des gains entre 15 et 40 %

Maurilait a démarré son plan de réduction énergétique en 2013. Hans Poonith, directeur de production, explique que « généralement, quand on parle d’efficacité énergétique, on essaie d’agir sur quatre axes : production d’énergie, distribution de l’énergie, utilisation et récupération de l’énergie. Ces audits nous permettent d’identifier des économies d’énergies assez importantes. »

Pour les entreprises qui ont lancé un plan sur la vapeur, les gains se situent entre 15 et 40 %, avec un retour sur investissement au bout de 6 mois seulement dans certains cas. Ce qui pourrait faire émerger un marché de l’efficacité énergétique exportable à Madagascar, aux Comores et aux Seychelles.

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