Le mouvement des passagers repart sur le continent en 2017 après une baisse l’an dernier. Le Conseil international des aéroports, qui s’est réuni à Maurice la semaine dernière, constate une croissance de 5,4 % pour cette année. Les moteurs ont été entre autres la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie et Maurice. Le Conseil international des aéroports prévoit des débouchées pour les métiers de l’aviation.
Le Conseil international des aéroports s’est réjoui durant la conférence de Port-Louis que la croissance reparte dans les aéroports africains, après une contraction de 1 % l’année dernière, contraction engendrée par des conflits et l’épidémie d’Ebola.
Le trafic passager a augmenté de 5,4 % durant les sept premiers mois de l’année, mais cette relance risque de se figer à 4 % faute d’ouverture. « En Afrique, on a une situation de libéralisation du ciel qui est encore dans sa phase primordiale », explique Stefano Baronci directeur du département économique du Conseil international des aéroports. « Et cela empêche le processus de croissance au niveau concurrentiel et l’amélioration des services ».
La participation de Maurice à la croissance
La santé des aéroports se mesure par le trafic passager. Les meilleurs performeurs du continent sont la Côte d’Ivoire, +19 % de croissance, l’Éthiopie +13 %, l’Algérie et Maurice +10 %. Maurice, qui malgré son éloignement des grands centres économiques participe à la croissance africaine.
Pour Patrice Lucas, économiste au Conseil international des aéroports, « c’est une destination majeure, c’est un des pays qui a grandi le plus. L’île Maurice c’est 10,6 % en 2016, on a 3,5 millions de passagers. Si cela continue comme ça, ça peut doubler d’ici 2030 et tripler d’ici 2040 », dit-il.
Miser sur ses atouts touristiques
Entre temps la nouvelle aérogare ouverte il y a quatre ans seulement sera agrandie pour accueillir 4,5 millions passagers. Maurice mise sur ses atouts touristiques. Mais elle peut aussi devenir un centre régional de formation pour les métiers de l’aviation.
Waheeda Serally chef de département du centre de formation G2ACAMAS anticipe un renouvellement en masse du personnel aéroportuaire sur le continent. « J’ai eu par exemple la Zambie qui m’a demandé si on peut prendre et former des stagiaires pour eux. Ils ont des étudiants formés sur la partie théorique et ce n’est pas ce qu’il nous faut actuellement dans les aéroports, il nous fait beaucoup de pratique », détaille-t-il.
Des débouchés existeraient dans une cinquantaine de métiers aéroportuaires. A commencer par les agents d’enregistrements, les agents de piste ensuite les superviseurs et les gestionnaires.
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