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Chronique des matières premières

Cacao ivoirien : petite hausse du prix au producteur en vue

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Pour la nouvelle campagne cacao, les autorités ivoiriennes préparent une petite hausse du prix au producteur, après la forte baisse de mars dernier. Les négociants parient sur une augmentation de 50 francs CFA.

Dans un entrepôt de cacao, près du port d'Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Dans un entrepôt de cacao, près du port d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. Silberberg/Getty Images
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750 francs CFA le kilo de fèves en Côte d'Ivoire pour la nouvelle campagne ? C'est le pronostic de certains négociants, et ce serait un compromis entre les préconisations du Conseil Café Cacao et celle du gouvernement ivoirien, qui voudrait être un peu plus généreux pour l'ouverture de la récolte principale dans quelques jours. Fin mars dernier, les planteurs avaient dû supporter une amputation de plus de 30% du prix minimum, reflet du plongeon des cours et des difficultés financières du Conseil Café Cacao, devant les défauts de certains acheteurs de fèves.

Depuis, les cours se sont stabilisés aux alentours de 2 000 dollars la tonne. Les marchés ont déjà pris en compte la surproduction mondiale de cacao, la Côte d'Ivoire aura battu son record de tous les temps en 2016-2017 avec plus 2 millions de tonnes de fèves. Le Ghana prévoit 900 à 950 000 tonnes, mais près de 100 000 tonnes pourraient provenir des plantations ivoiriennes par contrebande. C'est d'ailleurs l'une des raisons de l'augmentation du prix bord champ ivoirien : retenir les fèves en Côte d'Ivoire.

Réguler les volumes et les prix

Pour cette nouvelle campagne, les deux champions mondiaux du cacao ont annoncé leur volonté de contrôler l'offre en construisant des entrepôts pour stocker les fèves en cas de chute des cours. Mais il faut des moyens pour que ce stockage soit fait dans de bonnes conditions, étant donné l'humidité qui altère vite la qualité des fèves non transformées. Or pas du tout sûr que la Côte d'Ivoire et le Ghana obtiennent 1,2 milliard d'euros qu'ils ont demandé à la Banque africaine de développement.

Au-delà de la rétention, ils plaident avec le Cameroun, le numéro 3, pour une renégociation de l'accord international sur le cacao afin de réguler les volumes et les prix. Une solution à laquelle l'Union européenne est farouchement opposée. Quant à l'industrie, elle a usé de ses méthodes contre la hausse des prix : elle a réduit la part du cacao dans ses barres chocolatées, ce qui a d'ailleurs contribué à l'excédent mondial actuel.

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