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Un monde de tech

Une libellule cyborg

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Des chercheurs britanniques et américains ont créé un cyborg libellule. L’insecte est téléguidé à l’aide d’implants qui délivrent directement dans son système nerveux des impulsions lumineuses. L’objectif de cette expérimentation serait de créer en série des drones-vivants indétectables, pour effectuer des missions de surveillance mais aussi de réaliser des pollinisations ciblées à la demande.

Connectée par l’intermédiaire de fibres optiques minuscules directement implantées dans le système neveux de l’insecte, la libellule n’a pas d’autres choix que d’obéir aux stimuli lumineux.
Connectée par l’intermédiaire de fibres optiques minuscules directement implantées dans le système neveux de l’insecte, la libellule n’a pas d’autres choix que d’obéir aux stimuli lumineux. ©draper.com
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Les libellules sont, avec les demoiselles et les éphémères, les seuls représentants actuels du plus vieux groupe d'insectes connu sur terre. Déjà présentes, il y a plus de 300 millions d'années, les libellules ont survécu à l’augmentation de 50% du taux d’oxygène dans l’air qui a transformé l’atmosphère en véritable poison, à une météorite tueuse de dinosaures, et aux différents bouleversements climatiques qui ont frappé notre planète.

Ces championnes en acrobatie aérienne, grâce à leurs 4 ailes en dentelle finement travaillée, capables de réaliser des pointes en vol à 35 k/h, fascinent les roboticiens du monde entier espérant reproduire leurs formidables performances. Hélas, les projets actuels de drones qui s'inspirent du biomécanisme des insectes sont nombreux, mais peu concluants.

C’est la raison pour laquelle, les chercheurs du laboratoire Charles Stark Draper et de l’institut médical Howard Hughes ont créé un module électronique miniature qui se greffe sur le système nerveux d'une libellule afin d’en contrôler les déplacements. Leur système baptisé DragonflEye, utilise une technique qui se nomme de l’optogénétique.

Elle consiste, en premier, à identifier les réseaux neuronaux de la libellule, qui activent ses mouvements. Puis, en introduisant les gènes spécifiques des cellules de la vue, les scientifiques sont parvenus à rendre ces neurones sensibles à la lumière. Connectée par l’intermédiaire de fibres optiques minuscules directement implantées dans le système neveux de l’insecte, la libellule n’a pas d’autres choix que d’obéir aux stimuli lumineux. Un robot vivant en quelque sorte, qui a été équipé d'un « sac à dos » électronique, comportant une série de capteurs et pourvu de micro-panneaux solaires placés sur ses ailes.

« Notre DragonflEye vient d’effectuer son premier vol réussi » expliquent les chercheurs dans une vidéo, en ajoutant que leurs implants et la méthode utilisée ne feraient pas souffrir l’animal.

L’objectif à terme, serait de créer des insectes cyborgs, capables de réaliser une pollinisation ciblée ou des opérations de surveillance. Des drones vivants, dont l’appellation « 100% discret » ne serait pas usurpée… juste subtilisée peut-être aux libellules, qui ont totalement oublié d’en déposer le brevet !

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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