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Invité Afrique soir

RDC: «Gildo Byamungu était le seul à exercer comme gynécologue là où il était»

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A Bukavu dans l’est de la RDC, la société civile se mobilise suite à l’assassinat du docteur Gildo Byamungu vendredi dernier. Ce gynécologue de l'hôpital d'Uvira a été assassiné par balle vendredi dernier à son domicile. C’était un proche du célèbre docteur Denis Mukwege, celui qu'on surnomme « l'homme qui répare les femmes » en raison de son travail auprès des femmes victimes de violences sexuelles. Ses proches et ses collègues ont manifesté mercredi matin dans la capitale du Sud-Kivu pour réclamer justice. Parmi eux Denis Mukwege, primé à maintes reprises pour son engagement à dénoncer les crimes commis dans l’est de la RDC et lui-même victime d’une tentative d’assassinat en 2012 dans des circonstances similaires.

Denis Mukwege, gynécologue congolais lauréat 2014 du prix Sakharov .
Denis Mukwege, gynécologue congolais lauréat 2014 du prix Sakharov . ©EMMANUEL DUNAND/AFP
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« C’était presque un cauchemar, je ne pouvais pas imaginer que c’était vrai jusqu’au jour où j’ai vu son corps… la veille de son assassinat, on était en formation et on a parlé sécurité. Et là, le docteur Gildo Byamungu a exprimé sa crainte puisqu’il subissait des menaces de mort…
 
(…) En ce qui me concerne je me suis exilé, mais quand je suis revenu à Bukavu je me suis installé à l’hôpital et j’ai bénéficié de la protection de la Monusco et également de policiers qui sont en permanence à l’hôpital…. En RDC, il y a un problème d’impunité : tant que l’Etat ne prendra pas sa responsabilité de protéger, je crois que ceux qui commettent ces actes vont continuer (…). On a l’impression que les personnes qui travaillent, qui ont des principes qui ont des convictions deviennent des cibles, s’attaquer à un médecin qui soigne des malades qui sauve des vies, lui enlever sa vie, c’est tout simplement refuser la vie à la population.
 
Il ne faudrait plus qu’un médecin soit tué, qu’un infirmier soit tué, ce que nous réclamons au gouvernement c’est la protection du corps médical. Aujourd’hui nous voulons que le gouvernement prenne des mesures pour protéger ces héros qui travaillent dans des conditions difficiles. Ils ont droit à une protection et ce n’est pas acceptable qu’ils continuent à perdre leur vie en essayant de donner la vie et de protéger la vie population congolaise… C’est un gâchis, on n’a pas suffisamment de gynécologues dans la ville d’Uvira. Par exemple, là où Gildo Byamungu  a été assassiné, il était le seul à exercer comme gynégolgue-obstétricien »  

 

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