Accéder au contenu principal
Afrique économie

Mali: les nouvelles technologies à la rescousse de l’entrepreneuriat

Publié le :

Au Mali, le secteur de l'entrepreneuriat repart à la hausse après quelques années moroses. « 2017 sera l'année des start-up », voilà ce que scandaient les organisateurs de la Nuit de l'entrepreneuriat organisée à Bamako le 29 janvier 2017. Une centaine de projets ont été présentés devant un jury pour encourager les bonnes idées.

Bamako a accueilli la Nuit de l'entrepreneuriat, le 29 janvier 2017.
Bamako a accueilli la Nuit de l'entrepreneuriat, le 29 janvier 2017. Wikimedia
Publicité

Décoration, haute technologie, industrie solaire... Les secteurs d'innovation ne manquent pas au Mali. « Nous étions 5 jurés dont 3 hommes et 2 femmes », précise Cheick El Moctar Koné, membre du jury qui a passé en revue les candidats de cette nuit de l’entrepreneuriat : « nous avons eu la lourde tâche de décider de ceux qui allaient recevoir les trophées cette nuit-là. Ce qui nous a vraiment épatés, c’est le secteur des technologies, des solutions informatiques et tout ce qui va dans ce sens : le secteur des high-tech intéresse beaucoup de jeunes ».  

Le concept Uber aux portes de Bamako

Et justement dans la catégorie high-tech, James Thiam, qui après une carrière en France, veut importer le concept Uber ou chauffeur privé dans son pays d'origine, en l'adaptant aux réalités maliennes : « l’adapter veut dire qu’aujourd’hui on va aller, nous, vers les grandes entreprises, les grands hôtels et aussi vers les particuliers. On va faire en sorte que les gens puissent bien sûr commander via le téléphone et via notre plateforme. La réalité malienne aujourd’hui est que toutes les rues ne sont pas géo-localisées par GPS, d’où la nécessité de l’adapter à la réalité malienne. Ici à Bamako, toutes les indications sont données à peu près de façon orale, tout le monde se connaît, mais ce qui est important c’est que les chauffeurs que nous allons mettre en place soient des chauffeurs qui connaissent Bamako, formés et qui, à partir d’une indication, peuvent retrouver un client ». 

Une réussite locale en exemple aux jeunes

Pour prouver que le secteur est en pleine effervescence, les organisateurs ont aussi invité des entrepreneurs qui ont réussi. Parmi eux, Boureïma Doumbia, le PDG de Bara Musso, les épices maliennes qui concurrencent les cubes Maggi : « on fait le bouillon en poudre avec du piment, il y a aussi du gombo, du soumala, de la pâte d’arachide. On fait plus de 30 produits. Notre spécificité est qu’on transforme des produits locaux sans y ajouter des produits chimiques. Nous achetons les arachides aux paysans et nous les transformons, c’est notre différence avec nos concurrents ».

Ce qui encourage les jeunes innovateurs, c'est surtout le parcours de Boureïma Doumbia. Il a vendu des épices pendant 10 ans sur le marché de Lafiabougou à Bamako avant de monter sa propre entreprise. La suite, on la connait. Depuis son lancement en 2008, Bara Musso a grandi et engrange un chiffre d'affaires de près de 8 milliards de francs CFA (12,2 millions d’euros) par an.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.