Airbus Helicopters, un très gros contrat en vue en Pologne
Airbus Helicopters a été préféré par la Pologne à des concurrents américain et italien pour un marché public d'hélicoptères. Mais Varsovie s'est employée à réaliser un équilibre transatlantique dans un contexte de montée des tensions avec la Russie en sélectionnant , pour un autre contrat, un missilier américain.
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Pour Airbus Helicopters, l'horizon se dégage autour d'un très gros contrat d’au-moins 50 hélicoptères bi-turbines Caracal. L'hélicoptère des forces spéciales françaises est sélectionné par la Pologne qui souhaite en faire son cheval de bataille dans les années à venir. A ce stade, l'offre européenne a donc été préférée à celle de l'américain Sikorsky et du groupe anglo-italien AgustaWestland.
Varsovie, qui va consacrer près de 35 milliards d'euros à sa défense dans la décennie à venir, a toutefois revu sa commande d'hélicoptères multimission à la baisse, puisqu'à l'origine, 70 machines devaient être achetées.
Si le Caracal passe les derniers tests de l'armée polonaise, Airbus remportera un contrat de près de 2 milliards d'euros, à la barbe des Américains, mais devra faire fabriquer une partie de ces hélicoptères dans des usines polonaises. Si tout se passe bien, le contrat sera officiellement signé en septembre et les premières machines seront livrées en 2017.
La France aura ainsi réussi à contourner les écueils liés au contrat Mistral pour la Russie, et à rassurer le partenaire polonais en déployant l'an dernier des avions de combat Rafale sur la base de Malbork et cette année des chars Leclerc sur le terrain de manœuvre de Drawsko.
Le président polonais Bronislaw Komorowski a d'ailleurs souligné que ces achats d'armements interviennent au moment où la sécurité régionale se détériore en raison du conflit russo-ukrainien.
Côté missiles (antimissiles), Varsovie reste toutefois fidèle aux Etats-Unis en sélectionnant le Patriot de Raytheon compatible avec l'architecture de défense de l'OTAN dont la Pologne est membre depuis 1999. Huit batteries pourraient être livrées en 2025 pour 5 milliards d'euros.
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