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Finance

Oxfam dénonce la montée des inégalités

Alors que s’ouvre mardi le forum économique mondial de Davos, Oxfam tire la sonnette d’alarme : les inégalités augmentent et en 2016, les 1 % les plus riches du monde possèderont plus que le reste de la population. L'ONG américaine appelle à réécrire les règles pour corriger des inégalités qu'elles jugent vertigineuses. Elle réclame notamment l'organisation d'un sommet mondial sur la fiscalité pour un monde plus juste.

Les quelque 1 600 milliardaires recencés par le magazines Forbes ont hérité d'une partie ou de l'ensemble de leur fortune.
Les quelque 1 600 milliardaires recencés par le magazines Forbes ont hérité d'une partie ou de l'ensemble de leur fortune. Gettyimages
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Si les inégalités continuent à persister, prévient Oxfam, « l’an prochain, le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde dépassera celui des autres 99 % de la population », dit le rapport de l’ONG publié lundi 19 janvier 2015. Autrement dit, les 80 personnes les plus nanties détiennent actuellement autant de patrimoine que 3,5 milliards d'autres personnes réunies. Et les inégalités vont continuer à se creuser. Actuellement, chaque membre de l’élite mondiale possède en moyenne 2,7 milliards de dollars, soit 2,30 milliards d’euros.

Plus du tiers des 1 645 milliardaires recensés par le magazine Forbes ont hérité d'une partie ou de l'ensemble de leur fortune. La finance et l'assurance sont également les secteurs où ces milliardaires s’enrichissent. « Ce sont des secteurs prospères et où il est facile de contourner les règles de l’imposition fiscale, ce qui permet à ces milliardaires d’accroitre leur richesse encore davantage », indique Manon Aubry, responsable plaidoyer chez Oxfam. Parallèlement, 80 % de la population ne se partage que 5,5 % des richesses mondiales.

Un sommet 2015 contre l’évasion fiscale

Oxfam veut changer la donne. « Les inégalités sociales ne sont pas une fatalité. Elles sont le résultat de choix politiques et économiques que l’on peut changer », argumente Manon Aubry. L’ONG demande aux Etats d'organiser d’urgence, cette année, un sommet fiscal pour discuter redistribution et faire la chasse à l’évasion fiscale. « LuxLeaks a révélé récemment que l’évasion se fait à l’échelle industrielle de la part de certaines entreprises », précise Manon Aubry. On se souvient du scandale de l’évasion fiscale au Luxembourg, d’où le nom LuxLeaks, de plus de 300 sociétés internationales.

Par ailleurs, Oxfam appelle aussi les Etats à adopter un plan de lutte en plusieurs points : investir dans la gratuité des services, comme ceux de la santé et de l’éducation, répartir plus équitablement les charges fiscales, lutter contre les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes, instaurer un salaire minium, et, pour les plus pauvres, un revenu minimum. Enfin, s'engager à l'échelle internationale pour combler le fossé vertigineux entre les grandes fortunes et le reste de la population, sachant que dans le monde, une personne sur neuf ne mange pas à sa faim.

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