Coup d’envoi du 63e Festival de Cannes
Le 63e Festival de Cannes s’est ouvert ce mercredi 12 mai au soir avec la projection de Robin des Bois, film à grand spectacle du Britannique Ridley Scott, présenté hors compétition.
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De notre envoyé spécial à Cannes
Ni le nuage de cendres provenant du volcan islandais Eyjafjöll, ni le spectaculaire coup de mer qui a balayé le littoral azuréen la semaine passée n’ont eu raison du Festival de Cannes. En maîtresse de cérémonie, rôle qu’elle endosse pour la deuxième fois, l’actrice franco-britannique Kristin Scott Thomas, vêtue d’une longue robe blanche satin, a déclaré « ouvert » la 63e édition. Une cérémonie qui a précédé la projection du film Robin des Bois, présenté hors compétition.
Cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes 2010
Revisité par le Britannique Ridley Scott, absent pour des raisons médicales (il vient de se faire opérer des genoux et son médecin lui a déconseillé de se déplacer), ce nouvel opus s’intéresse plutôt aux origines du mythe du bandit de grand chemin. Et c’est un Robin des Bois musclé, aguerri, de retour de Croisade en Palestine et habitué aux rudes combats contre les Français qu’incarne le Néo-zélandais Russell Crowe. Rien à voir donc avec le bondissant héros au grand cœur en collants verts campé précédemment par l’Australien Errol Flynn. Spectaculaire, la super-production du studio américain Universal s’avère être un divertissement efficace, en dépit de la violence des scènes de combats.
Un peu avant la cérémonie, et comme le veut la tradition, l’équipe du film, emmenée par Russell Crowe mais aussi l’actrice australienne Cate Blanchett (qui excelle dans le rôle de Lady Marianne), ont foulé le fameux tapis rouge de 60 mètres, mitraillés par les flashes des photographes et acclamés par une foule très dense, offrant ainsi une touche de glamour à la première montée des marches de cette édition 2010.
Des fans inconditionnels
Mais il n’y pas que des vedettes à Cannes. Il y a aussi des fans inconditionnels, ceux qui patientent toute une journée, voire une nuit entière, pour être aux « premières loges ». Un jour avant la cérémonie d’ouverture, ils étaient une cinquantaine, regroupés sur un trottoir bien délimité, dernier carré de bitume laissé aux fans pour voir leurs idoles de près. Un espace réduit d’une année sur l’autre, situé en face des marches. Les places privilégiées étant chères, ces admirateurs (des habitués pour la plupart), munis d’un cadenas, attendaient jusque très tard dans la soirée l’installation de barrières métalliques de sécurité qui les sépareront des vedettes. Objectif : y attacher dans la foulée leurs escabeaux grâce auxquels ils pourront prendre de la hauteur pour mieux voir leurs idoles tous les jours pendant la durée de la manifestation.
Rencontré à 22h20 en cette veille de lever de rideau, Mathieu, âgé d'une vingtaine d'années, attend sagement depuis le matin pour pouvoir accrocher son escabeau de 2 mètres à la barrière. « C’est le plus long de tous. Il m’a été bien utile pour prendre de très belles photos l’année dernière », affirme-t-il avec fierté. Son voisin Jean, 50 ans, a une échelle plus courte, environ 1,50 mètre. Mais peu importe. Pour lui, « l’essentiel, c’est d’apercevoir les stars », confie-t-il. Son amie, debout à côté d’un marchepied, approuve de la tête en esquissant un sourire synonyme d’espoir. Une heure plus tard, les barrières ne sont toujours pas installées. « On va attendre encore un peu. Une fois que ce sera fait, on ira se coucher », dit sereinement Mathieu en prélude aux longues et animées nuits cannoises.
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