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Kirghizistan/Russie

Les troubles politiques au Kirghizistan suivis avec attention à Moscou

Accusé de corruption, l’ancien président kirghiz Almazbek Atambaïev a été placé en détention. Son interpellation s’est produite à l’issue de deux assauts des forces spéciales marqués par des violences. Dmitri Medvedev, le Premier ministre russe suit avec attention cette crise politique.

Le Premier ministre russe Dmitry Medvedev est justement au Kirghizistan alors que ce pays est en pleine crise politique avec l'arrestation de l'ex-président pour corruption.
Le Premier ministre russe Dmitry Medvedev est justement au Kirghizistan alors que ce pays est en pleine crise politique avec l'arrestation de l'ex-président pour corruption. REUTERS/Sputnik/Ekaterina Shtukina
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Avec notre correspondant à Moscou,Étienne Bouche

Président de 2011 à 2017, Atambaïev restera en détention jusqu’au 26 août, moment du réexamen de cette mesure. Il dénonce des accusations « absurdes » portées contre lui et estime être victime de son conflit personnel avec son successeur et rival, le président actuel Sooronbaï Jeenbekov.

Cette arrestation est le nouvel épisode d’instabilité politique importante dans ce pays d’Asie centrale. Une instabilité qui retient l’attention de la Russie où vivent de nombreux Kirghizes dont l’influence dans ce pays est solide.

Cette arrestation spectaculaire intervient d’ailleurs en même temps que Bichkek accueille un sommet de l’Union économique eurasiatique. Une structure initiée par Moscou réunissant ses plus proches alliés, dont le Kirghizistan.

Avertissement de Medvedev

À la veille d’une rencontre avec ses homologues, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev avait appelé à régler cette crise dans le « strict respect de la loi et de la Constitution », estimant que le Kirghizistan avait « déjà épuisé son quota de révolutions ». Le mois dernier, Vladimir Poutine avait rencontré à la fois Almazbek Atambaïev et l’actuel président Sooronbaï Jeenbekov dans l’espoir de désamorcer la confrontation entre les deux hommes.

Sous la présidence d’Atambaïev, le Kirghizistan s’est rapproché de la Russie. En 2015, il a intégré l’Union économique eurasiatique chère à Moscou. Bichkek a prolongé le bail d’une base militaire russe que Moscou occupe depuis 2003.

Interrogé par la radio russe BFM, le politologue Andreï Kortounov évoque les motifs d’inquiétude de la Russie : la possibilité d’un afflux de citoyens kirghizes en Russie, le potentiel renforcement de la nébuleuse islamiste et du trafic de drogues transitant par le Kirghizistan.

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