Accéder au contenu principal
Economie

Sommet «16+1» à Dubrovnik: la Chine continue de se positionner dans les Balkans

Le sommet «16+1», qui réunit la Chine et seize pays de l'Europe centrale et orientale allant de l'Estonie à l'Albanie en passant par la Pologne et la Hongrie, s'ouvre ce jeudi 11 avril pour deux jours. N'en déplaise à Bruxelles, l'accélération de la « route de la soie » représente le principal attrait de la région pour la Chine.

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, participe au sommet «16+1» en Croatie.
Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, participe au sommet «16+1» en Croatie. AFP
Publicité

La Chine et les pays d'Europe centrale et orientale se réunissent en Croatie, à Dubrovnik, les 11 et 12 avril. Depuis six ans, les Chinois se montrent très actifs dans cette région du sud-est de l'Europe.

Ils investissent dans les mines, les centrales à charbon ainsi que dans le gigantesque projet des nouvelles routes de la soie. C'est ce qu'explique Jean-François Di Meglio, président d'Asia Centre. « Une carte d’Europe montre bien que ces seize pays sont assez stratégiques, si on veut achever le trajet de la route de la soie, qui est non pas le trajet continental, mais le trajet maritime, qui passe par la Corne de l’Afrique et qui aboutit au Pirée, et ensuite qui remonte à travers l’Europe orientale, éventuellement pour se reconnecter avec d’autres branches. Ce projet a des contours flous. Lorsque quelque chose se passe dans un des pays signataires, on peut l’attribuer au projet route de la soie, mais on n’en est pas non plus tout à fait assuré, sauf si le label est vraiment explicite ».

Les nouvelles routes de la soie seront en effet un thème central du sommet «16+1» de Dubrovnik. Bruxelles se dit préoccupé. Le commissaire à l'Élargissement, Johannes Hahn, a exprimé auprès de l'AFP ses « inquiétudes sur les effets socio-économiques et financiers que peuvent avoir les investissements chinois » dans cette région pauvre. « En République tchèque, il y a eu un milliard d’investissements. Il y a eu l’arrivée d'une compagnie chinoise, qui investit un petit peu dans toutes sortes de secteurs - des services, des infrastructures, détaille Jean-François Di Meglio. Puis, il y a aussi la perspective d’octroyer des financements à ces pays. C'est le cas pour le Monténégro, dont on dit qu’à peu près 40 % de sa dette extérieure est détenue par la Chine. Ces infrastructures sont soit construites par la Chine, ou bien elles existaient déjà et sont achetées par la Chine, ou alors, on finance le bilan des États, ce qui va donner lieu éventuellement à des développements qui intéressent la route de la soie ».  Entre 2007 et 2017, Pékin a annoncé un total de 12 milliards d'euros de prêts pour des projets de construction dans ces pays, dont un tiers pour la Serbie seule. La Bosnie suit (21%), puis le Monténégro, selon la Banque européenne d'investissement.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.