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Birmanie

Birmanie: les bouddhistes manifestent contre des droits accordés aux Rohingyas

En Birmanie, des milliers de bouddhistes, dont des moines, sont sortis ce dimanche dans les rues pour protester contre une décision du gouvernement de reconnaître la communauté musulmane dans cette région. Les tensions religieuses sont montées d'un cran ces derniers jours, en témoigne le saccage de deux mosquées par des groupes extrémistes bouddhistes.

Les manifestants affirment qu’il était inacceptable que des droits soient reconnus au musulmans dans un Etat bouddhiste. Sittwe, dans l'Etat de Rakhine, le 3 juillet 2016.
Les manifestants affirment qu’il était inacceptable que des droits soient reconnus au musulmans dans un Etat bouddhiste. Sittwe, dans l'Etat de Rakhine, le 3 juillet 2016. WIN MOE / AFP
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C'est dans l'Etat Rakhine dans l'ouest de la Birmanie que les tensions sont les plus vives, car c'est là-bas qu'est concentrée la plus grande communauté musulmane dans le pays, les Rohingyas. Une minorité persécutée, aux droits bafoués, considérée par les bouddhistes comme une immigration illégale du Bangladesh voisin.

Il y a deux jours, une foule incontrôlable a mis à sac une mosquée avant de mettre le feu à la salle de prière dans une ville minière dans l'Etat Kachin. Huit jours plus tôt, des dizaines de villageois bouddhistes ont saccagé une mosquée et une école musulmane d'un village dans le centre du pays.

Ces violences et les manifestations de ce dimanche à Sittwe, la capitale de l'Etat Rakhine, interviennent après l'annonce du nouveau gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi de désigner les Rohingyas comme les « communautés musulmanes en Etat Rakhine ». Une façon de reconnaître la légitimité de cette minorité. Mais cette décision est jugée inacceptable par les nationalistes bouddhistes qui refusent tout compromis.

Dans un récent rapport, l'ONU s'est inquiétée des violations des droits des Rohingyas en Birmanie et a énuméré le déni de citoyenneté, le travail forcé et des violences sexuelles, qui pourraient être considérés comme des « crimes contre l'humanité ».

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