Mexique: un nouveau massacre signe l'impuissance de l'État face à la violence
Neuf mormons ont été brutalement assassinés lundi 4 novembre dans une zone reculée du nord du Mexique. Parmi eux, six enfants. La tragédie vient s’ajouter à d’autres massacres qui témoignent d’une flambée de violence dans le pays ces derniers mois. Un nouvel épisode qui remet en question la stratégie de sécurité du président Lopez Obrador, au pouvoir depuis un an.
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Avec notre correspondante à Mexico, Alix Hardy
Dans l’embuscade de leurs véhicules, retrouvés calcinés et criblés de balles, ce sont des femmes et des enfants qui ont perdu la vie. Les autorités évoquent pourtant une possible « confusion » du crime organisé qui aurait pris les voitures pour des rivaux. Le massacre a glacé le Mexique, qui se remet à peine d’un affrontement sanglant dans la ville de Culiacan, qui avait fait quatorze morts mi-octobre. Des épisodes d’une brutalité stupéfiante qui ne sont que les derniers d’une flambée de violence spectaculaire au dans le pays.
Pour le président Andrés Manuel Lopez Obrador, élu il y a un an sur la promesse d’en finir avec la violence, c’est un constat d’échec. Le chef d’État affirme vouloir mettre fin à l’approche ratée de ses prédécesseurs : douze ans de guerre frontale ont plongé le pays dans une spirale de violence sans donner les résultats espérés. Mais Lopez Obrador s’est montré incapable de proposer une alternative satisfaisante.
Le plan principal de son gouvernement consiste à traiter le mal par ses racines, en réduisant la pauvreté et les inégalités. Une stratégie de très long terme. Les experts signalent que pendant ce temps rien n’a été mis en place pour mettre fin aux exactions du crime organisé. Et l’impunité quasiment totale qui règne au Mexique ne fait que les encourager.
■ Les États-Unis à la rescousse du Mexique ?
Le Mexique et les États-Unis pourraient s'entendre pour une coopération accrue contre les gangs armés. Le voisin nord-américain, soucieux non seulement d'endiguer le flot de migrants mais aussi de maintenir le calme à sa frontière sud, a sommé le Mexique de « déclarer la guerre » aux cartels de la drogue qui sévissent dans le secteur.
« Si Mexico a besoin ou demande de l'aide pour se débarrasser de ces monstres, les États-Unis sont prêts à faire le travail avec rapidité et efficacité », a tweeté le président américain Donald Trump.
A wonderful family and friends from Utah got caught between two vicious drug cartels, who were shooting at each other, with the result being many great American people killed, including young children, and some missing. If Mexico needs or requests help in cleaning out these.....
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 5, 2019
....monsters, the United States stands ready, willing & able to get involved and do the job quickly and effectively. The great new President of Mexico has made this a big issue, but the cartels have become so large and powerful that you sometimes need an army to defeat an army!
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 5, 2019
Ddonald Trump et son homologue mexicain Andrès Manuel Lopez Obrador, qui va marquer dans moins d'un mois le premier anniversaire de son arrivée au pouvoir, se sont entretenus par téléphone à ce sujet mardi après-midi.
(AFP)
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