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Haïti

Haïti: des artistes se mêlent à une manifestation pacifique à Port-au-Prince

La contestation contre le président ne faiblit pas en Haïti. Dimanche 13 octobre 2019, des artistes ont rejoint le mouvement, qui réclame depuis plus d’un mois la démission de Jovenel Moïse.

Manifestation du dimanche 13 octobre 2019 à Port-au-Prince, en Haïti.
Manifestation du dimanche 13 octobre 2019 à Port-au-Prince, en Haïti. REUTERS/Andres Martinez Casares
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Avec notre correspondante à Port-au-Prince,  Amélie Baron

Sur appel de chanteurs et DJ très populaires, des dizaines de milliers de personnes ont gagné les rues de la capitale haïtienne, dimanche. Une foule en colère contre la pauvreté et les dérives de l'État. Mais une foule pacifique. Contrairement aux dernières manifestations, marquées par des destructions et quelques pillages, cette fois-ci, aucun incident n'a été enregistré.

Matthias, 27 ans, est en colère. « On en a marre de ce système, dit-il, marre du président, marre de tout ! » Il s’est décidé à participer à la marche de dimanche, car ça n’était pas une manifestation organisée par les groupes habituels. « Avec les violences qu'il y a dans les manifs, on a peur de sortir, tout simplement. Mais aujourd'hui, on est là. On veut que cela change », confie-t-il.

« Tout le monde dit : "Y'en a marre." »

Changer les choses, c’est ce qui a motivé le rappeur Izolan à lancer cet appel à la marche. Du haut du char de carnaval, il veut être le porte-voix des plus pauvres : « Aujourd’hui, l'opposition, c'est toute la population : elle a faim, elle ne peut pas vivre, ses enfants ne vont pas à l’école. Ce n’est pas parce que j’ai les moyens de manger qu’il faudrait que je ne regarde pas ceux qui, à côté, n’ont rien. »

« Tout le monde dit : "Y'en a marre." Le président doit parler avec le peuple, estime-t-il. Deux mois qu’il n’a pas parlé, un président ne peut pas rester muet. Les gens ont faim. » Pendant des heures, la foule a marché sans violence. Par moments, l’ambiance festive pouvait laisser croire à un carnaval, mais les chants et slogans contre Jovenel Moïse venaient rappeler que la colère populaire est grande.

► À relire : En Haïti, lettre de Port-au-Prince sur fond de guerre civile

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