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Etats-Unis

Brett McGurk, émissaire américain pour la coalition anti-jihadiste, démissionne

Nouvelle démission de marque dans l’administration Trump. Cette fois, c’est l’émissaire des Etats-Unis pour la coalition internationale anti-jihadiste qui a décidé de se retirer. Comme le ministre de la Défense il y a quelques jours, Brett McGurk n’a pas supporté que le président annonce le départ des troupes américaines en Syrie, en contradiction avec tout son entourage.

Brett McGurk, ancien émissaire pour la coalition internationale anti-jihadiste lors de la Conférence des Chefs d'État-Major des armées, le 24 octobre 2017.
Brett McGurk, ancien émissaire pour la coalition internationale anti-jihadiste lors de la Conférence des Chefs d'État-Major des armées, le 24 octobre 2017. Chairman of the Joint Chiefs of Staff/CCBY2.0/Dominique Pineiro
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Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier

Brett McGurk avait été nommé comme émissaire pour la coalition internationale anti-jihadiste par Barack Obama, pourtant il était resté en poste après l’élection de Donald Trump. Sa mission dépassait en effet les clivages partisans, et ses compétences étaient reconnues.

Ces derniers jours, il avait publiquement estimé que le califat de l’Etat Islamique ne contrôlait quasiment plus de territoire en Syrie, mais que la menace terroriste restait importante à cause des « cellules clandestines ».

Partisan du maintien des troupes en Syrie

Pour lui, il était donc évident que les troupes américaines devaient rester en place, et il déclarait que personne n’était assez naïf pour penser le contraire. C’est pourtant ce qu’a fait Donald Trump quelques heures plus tard, en annonçant le rappel de ses 2 000 soldats basés sur le terrain. Dans ces conditions, Brett McGurk pouvait-il poursuivre son travail entamé en 2015 ?

Il a d’abord essayé de gérer les retombées de la décision présidentielle, qui a choqué les responsables militaires américains, ainsi que les alliés de la coalition. Mais, lui-même dépité, il est vite arrivé à la conclusion qu’il ne pouvait concilier ses nouvelles instructions et le respect de son intégrité. Une nouvelle démission qui laisse encore un peu plus de champ libre à Donald Trump et à ses intuitions stratégiques controversées.

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