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Argentine / France / François Hollande

Hollande rend hommage aux victimes de la dictature argentine

Dans le cadre de sa tournée sud-américaine, le président François Hollande est arrivé mercredi soir 24 février en Argentine, où il a parlé économie avec son homologue Mauricio Macri. Ce jeudi 25 février, le chef de l’Etat français a débuté sa journée à Buenos Aires par un hommage aux victimes de la dictature militaire.

François Hollande avec la présidente des Grands-mères de la place de Mai, Estela de Carlotto, à Buenos Aires, le 25 février 2016.
François Hollande avec la présidente des Grands-mères de la place de Mai, Estela de Carlotto, à Buenos Aires, le 25 février 2016. Foto: Reuters
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Avec notre envoyé spécial à Buenos Aires, Florent Guignard

François Hollande a tenu à se rendre au parc de la Mémoire de Buenos Aires qui rend hommage aux victimes du « terrorisme d’Etat », comme on appelle ici les assassinats et enlèvements perpétrés par les juntes militaires qui se sont succédé de 1976 à 1983.

Alors que l’Argentine commémore, cette année, le quarantième anniversaire du coup d’Etat militaire, François Hollande s’est recueilli devant les quatre murs de granit du mémorial où sont inscrits les noms de quelque 10 000 personnes disparues pendant la dictature.

Vingt-deux noms de Français y sont gravés, notamment ceux de deux religieuses françaises qui avaient été assassinées par le régime en 1977 parce qu’elles soutenaient les mères de la place de Mai. Ces mères manifestaient à l’époque et manifestent encore aujourd’hui, foulard blanc sur la tête, pour retrouver leurs enfants disparus, « los desaparecidos » ; quelques-unes sont là pour la cérémonie de ce jeudi.

La présidente de l’association des grands-mères de la place de Mai, qui recherchent leurs petits-enfants enlevés sous la dictature, a confié : « La venue de François Hollande, c’est un symbole fort ».
 

Je veux exprimer ici mon émotion, mais aussi la solidarité de la France aux victimes ; victimes de la dictature ; victimes de l’oppression ; victimes de la barbarie. Je voulais saluer aussi le combat de ces femmes, de ces hommes, qui ont cherché pendant des années leur enfant, parfois leur petit-enfant et qui n’ont pu y parvenir qu’après des démarches innombrables. Et la France avait voulu les accompagner non seulement parce qu’elle était concernée, puisqu’il y avait 22 Français qui ont été tués par les mouvements de la dictature, mais parce que nous étions conscients qu’en Argentine il y avait un crime de masse qui avait été commis. Ces femmes, ces hommes encore là aujourd’hui nous disent que la barbarie n’est jamais terminée, que dans d’autres parties du monde aujourd’hui encore il y a des femmes, des hommes et des enfants qui sont tués pour leurs idées et pour les luttes qu’ils mènent au nom de l’humanité.

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L'hommage de François Hollande aux victimes de la dictature

Florent Guignard

Mercredi soir, à son arrivée à Buenos Aires, le président français a rappelé les liens « inaltérables » qui se sont créés entre la France et l’Argentine durant la dictature. La France avait accueilli de nombreux réfugiés politiques.

La cérémonie de ce jeudi matin 25 février a été silencieuse et François Hollande a jeté des fleurs blanches dans le Rio de la Plata, ce fleuve immense qui charrie des eaux boueuses et des plantes aquatiques, pour rendre hommage à toutes les victimes de la dictature.

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