Comores: les deux journalistes français interpellés ont été relâchés
Les deux journalistes français interpellés vendredi soir aux Comores ont été libérés ce dimanche 21 avril par les autorités, mais leurs cartes de presse locales ont été confisquées.
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Louis Witter, photoreporter de l'agence Pictorium, et Cyril Castelliti, journaliste indépendant, avaient été interpellés vendredi soir dans une pension de l'île de Mohéli, aux Comores. Ils ont été transférés à Moroni samedi dans la journée et emmenés dans les locaux du ministère de l'Intérieur, où ils ont passé plusieurs heures avant d'être conduits dans un hôtel surveillé par la police.
Ils ont finalement été relâchés ce dimanche matin après l'intervention de l'ambassade de France.
Nous sommes libres depuis quelques minutes avec @13kapsy !
Louis Witter (@LouisWitter) 21 avril 2019
Merci à @RSF_inter pour sa mobilisation, aux copains et copines pour leurs messages.
On revient vite 📸
Leurs portables et ordinateurs leur ont été remis, mais pas leurs cartes de presse comoriennes. Les autorités leur ont signifié l'interdiction de se rendre sur l'île d'Anjouan, où les deux reporters devaient poursuivre leur travail. Ceux-ci se sont engagés à quitter le territoire comorien avant dimanche prochain.
Les deux journalistes, qui étaient arrivés aux Comores le 4 avril pour couvrir notamment la contestation post-électorale depuis la réélection du président Azali Assoumani, étaient accrédités.
« Leur arrestation s'inscrit dans une série inédite d'atteintes à la liberté de la presse ces dernières semaines dans l'archipel », s'inquiète Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières.
Les autorités comoriennes franchissent un nouveau pas en s'en prenant à des journalistes étrangers, et ce dans un contexte de multiplication des atteintes à la presse ces dernières semaines aux Comores. Plusieurs éditions de journaux ont été confisquées, un journaliste a été arrêté et humilié à la gendarmerie. Il a été contraint de s'exiler par la suite parce qu'il craint pour sa sécurité...
Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières
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