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Gambie

Gambie: début des auditions de la Commission vérité et réconciliation

La Commission vérité et réconciliation, promise par Adama Barrow, entame ses audiences ce lundi à Banjul. Cette structure doit enquêter sur les violations des droits humains commis lorsque Yahya Jammeh était au pouvoir, de 1994 à fin 2016.

La Commission vérité et réconciliation va démarrer par le coup d'Etat de Yahya Jammeh en 1994.
La Commission vérité et réconciliation va démarrer par le coup d'Etat de Yahya Jammeh en 1994. RFI/Claire Bargelès
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Les onze commissaires de la Commission vérité et réconciliation ont sélectionné un témoin pour revenir sur un fait marquant : le 22 juillet 1994, un jeune militaire de 29 ans, Yahya Jammeh, soutenu par quatre officiers, renverse le président Dawda Jawara, le père de l'indépendance de la Gambie.

Un coup d'Etat sans effusion de sang. Néanmoins, c'est un épisode important pour replonger dans le contexte des années 1990. On ignore encore l'identité du témoin qui va s'exprimer, mais la Commission le décrit comme un « participant actif » à ce putsch.

Les « incidents » majeurs vont être traités de manière chronologique, comme l’explique Baba Galleh Jallow, le secrétaire de la Commission vérité et réconciliation. « Nous allons d'abord camper le décor et revenir sur le début de ces 22 années de dictature », explique-t-il. « Le mandat de notre Commission est de mener des enquêtes et de répertorier l'ensemble des violations des droits de l'homme commises entre juillet 1994 et fin 2016. Notre but est de rendre justice aux victimes et d'éviter que d'autres incidents de ce type ne se reproduisent », précise-t-il.

Les audiences sont ouvertes au public. Inaugurée en octobre dernier, cette Commission a été créée par les autorités pour répondre aux interrogations des familles de victimes de disparitions forcées ou de tortures. Car jusque-là, aucune enquête n'a jamais été entreprise sur ces faits. Parmi les dossiers les plus attendus figure le meurtre en 2004 de Deyda Hydara, le cofondateur du journal The Point ou encore l'assassinat de l'opposant Solo Sandeng en 2016.

Cette structure a un mandat de deux ans. Mais il ne s'agit pas d'un tribunal, la Commission peut seulement recommander l'ouverture d'enquêtes. Sa vocation est surtout de donner la parole aux Gambiens.

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