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Kenya

[Reportage] Le Kenya fait face à des pluies torrentielles

Après une sécheresse exceptionnelle, le Kenya se retrouve face à une nouvelle calamité. Selon le dernier bilan de la Croix Rouge, de fortes pluies ont fait plus de 100 morts et 200 000 sinistrés depuis début avril, à cause des inondations et des glissements de terrain. Le gouvernement et la Croix Rouge apportent une aide humanitaire aux sinistrés. Reportage à Gitugi, dans le centre du Kenya, où une cinquantaine de familles touchées par des coulées de boue ont dû être hébergées dans une école.

Depuis début avril 2018, plus de 200 000 personnes ont été touchées par les fortes pluies qui se deversent sur le Kenya.
Depuis début avril 2018, plus de 200 000 personnes ont été touchées par les fortes pluies qui se deversent sur le Kenya. ANDREW KASUKU / AFP
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Comment installer une bâche pour se protéger des pluies ? Démonstration de la Croix Rouge kenyane venue également distribuer couvertures, savons et ustensiles de cuisine à ces familles dont certaines ont tout perdu. Meroa Mwoï Mbangui a échappé de peu à la mort. Elle a « entendu comme un tremblement de terre », avant que sa maison ne soit « soudain coupée en deux par un arbre ».

Une fois sortie, elle s’est retrouvée « enfoncée dans la boue jusqu'au cou », jusqu’à ce que des gens la dégagent, alertés par ses cris. « J'ai tout perdu. Mon beau-frère lui a été tué. Sa maison s'est écroulée alors qu'il était à l'intérieur. Je ne retournerai jamais là-bas », raconte cette femme.

Responsable du camp, Samuel Mwangi fait partie de l'équipe d'intervention du comté, arrivée sur place en pleine nuit alors que la coulée de boue était en train de tout emporter. « On aurait dit un volcan en furie », témoigne-t-il. « Nous avions très peur et craignions de faire un faux-pas. Nous avons vu des maisons, du bétail se faire emporter. Nous avons dû achever une vache dont la tête avait été écrasée par des pierres. Nous avons repéré une très grosse crevasse derrière la coulée. Nous avons donc évacué tous ces gens parce que c'était une bombe à retardement. »

Kezia Wajiro Ilongo, elle, n'a plus de maison : « C'était comme si un avion nous passait dessus. On est sortis et on a vu que le sol était en train de s'écrouler ». Alors qu’elle n’a « nulle part où aller s'installer maintenant », elle espère une solution à long terme, « que le gouvernement donne un autre terrain » pour « aller vivre ailleurs ».

Comme elle, des milliers de Kenyans sont installés dans des zones à risque à travers le pays et pourraient subir le même sort avec les pluies des prochaines semaines.

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