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Tunisie

Tunisie: la présidente de la commission chargée des filières jihadistes limogée

Elle dénonce un « acharnement » du parti au pouvoir. En Tunisie, la présidente de la commission d'enquête parlementaire sur les filières jihadistes vient de perdre sa place. Le parti au pouvoir, Nidaa Tounes, a demandé le remplacement de Leila Chettaoui à la tête de la commission car elle n'est plus membre du groupe parlementaire. Pour la députée, cette éviction montre que le parti ne souhaite pas voir avancer les travaux de la commission créée en janvier.

Des députés tunisiens lors d'une session parlementaire le 25 avril 2017.
Des députés tunisiens lors d'une session parlementaire le 25 avril 2017. FETHI BELAID / AFP
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Comment près de 5 000 Tunisiens ont-ils pu partir combattre en Syrie, en Libye ou encore en Irak aux côtés de groupes terroristes ? C'est une question que se posent beaucoup de Tunisiens, et à laquelle s'était fixée de répondre la députée Leila Chettaoui, en créant une commission parlementaire sur les filières jihadistes cet hiver.

Sans toujours les nommer, la députée pointe du doigt les islamo-conservateurs d'Ennahdha et des associations proches de ce parti. Ennahdha était au gouvernement à l'époque où ont eu lieu des départs massifs en Syrie, en 2012 et 2013 notamment.

En 2014, le parti Nidaa Tounes a gagné les élections en faisant campagne contre les islamistes. Mais il est aujourd'hui allié, de fait, avec Ennahdha. Selon Leila Chettaoui, c'est pour cette raison qu'elle a été évincée de la commission, car Nidaa Tounes n'a pas intérêt, dit-elle, à ce que les parlementaires enquêtent sérieusement sur le sujet.

Même si certains présidents de commissions sont parfois restés en place après avoir quitté leur groupe parlementaire, Nidaa Tounes avait pourtant bien le droit de demander le départ de Leila Chettaoui. Peut-être la députée paye-t-elle aussi les fortes tensions qui divisent le parti au pouvoir depuis plus d'un an et demi.

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