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Arts martiaux mixtes

MMA: Conor McGregor, l’enfant terrible mais chéri de l’UFC

Face à Donald Cerrone, le 18 janvier à Las Vegas, Conor McGregor va disputer son douzième combat au sein de l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Pour l’UFC, son retour, treize mois après une défaite houleuse face au Russe Khabib Nurmagomedov, est une excellente nouvelle : superstar des arts martiaux mixtes (MMA), l’Irlandais fait vendre comme personne.

L'Irlandais Conor McGregor.
L'Irlandais Conor McGregor. Ethan Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Lorsque Conor McGregor parle, il suffit de voir le regard de Dana White pour comprendre. Le tout puissant patron de la prestigieuse d’arts martiaux mixtes (MMA), l’Ultimate Fighting Championship (UFC), n’a d’yeux que pour lui, la superstar du MMA.

L’Irlandais est de retour dans un octogone, treize mois après une cuisante et houleuse défaite face au Russe Khabib Nurmagomedov. Il s’apprête à affronter l’Américain Donald Cerrone, le 18 janvier à Los Angeles. Et c’est évidemment pour le plus grand plaisir d’une organisation qui pèse pourtant plusieurs milliards de dollars.

Frasques et délits en séries

Pourtant, Conor McGregor aurait pu être déclaré persona non grata à l’UFC. Il a en effet multiplié les écarts, depuis sa défaite en boxe lors d’un choc ultra-médiatisé et ultra-lucratif, face à l’Américain Floyd Mayweather, en août 2017. « The Notorious » s’est pêle-mêle rendu coupable d’excès de vitesse, d’avoir frappé un homme âgé dans un bar de Dublin. Il est également soupçonné d’agressions sexuelles, en Irlande.

Conor McGregor a par ailleurs été à l’origine d’un incroyable imbroglio, en 2018. Après plusieurs mois d’inactivité en MMA, l’intéressé s’était vu retirer sa ceinture de champion du monde des poids légers. Furieux, lui et des proches avaient violemment perturbé un point presse consacré à l’UFC 223, événement durant lequel Nurmagomedov devait combattre pour le titre vacant chez les légers. Le natif de Dublin avait alors tenté d’agresser le Daghestanais en balançant un chariot contre la vitre du bus où il se trouvait.

Suite à cette attaque, plusieurs participants ont été blessés, des matches ont dû être reportés et l’UFC a perdu de l’argent. Mais qu’a fait cette dernière ? Quelques mois plus tard, passée la colère, elle a déroulé le tapis rouge à Conor McGregor, arrangeant un règlement de compte avec Nurmagomedov. Loin de faire amende honorable et de calmer le jeu, le revenant a alors couvert d’insultes son jeune rival durant les différentes conférences de presse précédant l’UFC 229.

L’UFC complaisante

La suite ? Une nette victoire de Khabib Nurmagomedov mais un pétage de plomb de ce dernier. Le Russe a laissé éclater toute la rage qu’il avait contenue jusqu’à présent, bondissant hors de la cage pour s’en prendre à des membres du clan McGregor.

Conséquence : la commission locale des sports de combat (Nevada Athletic Commission) a sanctionné les deux adversaires, le perdant écopant de six mois de suspension. Les critiques ont alors plu sur l’UFC, cette dernière étant accusée d’avoir laissé pourrir la situation entre les deux hommes.

L’histoire aurait pu en rester là, Conor McGregor annonçant d’ailleurs en mars 2019 sa retraite. Mais celui-ci n’aime pas rester sur une défaite. Et l’UFC s’est une nouvelle fois montrée complaisante, accueillant à nouveau son enfant terrible. Une situation toutefois loin d’être nouvelle et que Dana White a parfois assumé.

La poule aux oeufs d'or

Et pour cause : Conor McGregor fait vendre des tickets et des paiements à la séance (pay per view) comme personne d’autre dans l’histoire de l’Ultimate Fighting Championship. Cinq de ses joutes figurent ainsi dans le top 6 des meilleures audiences de l’UFC, en termes de pay per view. Le phénomène dépasse d’ailleurs largement le cadre du MMA. Sa confrontation avec Floyd Mayweather a ainsi été le deuxième match le plus rémunérateur de l’histoire des sports de combat, après Mayweather versus Pacquiao.

« L’UFC veut et a besoin de l’argent que McGregor rapporte », résume Trent Reinsmith, l’un des principaux contributeurs sur le MMA, pour le magazine Forbes. Ce dernier rappelle que 2016, année où un McGregor au sommet de son art avait combattu trois fois, avait été un des tous meilleurs crus financiers pour la ligue basée à Las Vegas.

Le journaliste Karim Zidan, spécialiste (entre autre) du MMA, conclut, deux jours avant le show face à Donald Cerrone : « Bien que n’ayant plus remporté de combat depuis près de 4 ans, Conor McGregor reste une vache à lait pour l’UFC. Leur promotion a depuis longtemps prouvé qu’ils étaient prêts à abandonner leur  intégrité sportive au nom de profits toujours plus grands. Et ils ne vont pas faire une exception pour Conor McGregor, qui est sans doute leur plus gros actif. Par le passé, l’UFC est allée jusqu’à utiliser les actes criminels de McGregor pour promouvoir encore davantage un combat (voir l’UFC 229). Alors, l'attitude actuelle de l'UFC envers lui n’a rien de surprenant… »

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