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Sport/JO

JO: la Française des Jeux accompagne 27 athlètes jusqu’à Paris 2024

La Française des Jeux lance la FDJ Sport Factory, un collectif de 27 sportifs de haut niveau qui seront accompagnés financièrement pour leur carrière de sportif et leur reconversion.

Les athlètes de la FDJ Factory.
Les athlètes de la FDJ Factory. Photo: FDJ
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La Française des Jeux est devenue le troisième sponsor des Jeux olympiques de Paris 2024. Concrètement, la FDJ sera « partenaire officiel » du comité d'organisation des Jeux olympiques (Cojo), soit le second rang des sponsors nationaux, et l'entreprise a signé un contrat de licence avec le Cojo pour pouvoir utiliser l'image de Paris 2024.

Et comme ses prédécesseurs, la banque BPCE et EDF, les deux premiers sponsors de Paris 2024, la FDJ aura aussi son équipe de sportifs de haut niveau nommée « Sport Factory ». Vingt-sept athlètes en tout, avec le détenteur du record du monde du décathlon Kevin Mayer et la quadruple championne paralympique de ski Marie Bochet en guise d'ambassadeurs.

« Favoriser l’éclosion de nouveaux talents »

Chaque sportif recevra 30 000 euros par an sous forme de prestation d’image pendant cinq années, ou trois pour ceux qui préparent les Jeux olympiques et paralympiques de Pékin en 2022.

Pour les JO de Londres en 2012, l’Angleterre avait eu une vision très ciblée dans le choix des aides et les entreprises espéraient un retour sur investissement. Ce qui n’est pas vraiment le cas en France. La Française des Jeux souhaite « donner un coup de pouce, gommer les inégalités, favoriser l’éclosion de nouveaux talents ».

À l’heure où l’argent se fait de plus en plus rare pour les sportifs de haut niveau qui se consacre à un sport olympique, la nouvelle est une aubaine. Mille jeunes athlètes ont d'ailleurs tenter leur chance.

« Pour beaucoup de sportifs, il est difficile de trouver des partenaires et c’est bien qu’ils puissent avoir une visibilité sur plusieurs années. Ils vont être plus sereins et cela aura certainement un impact sur leur performance », raconte Stéphane Diagana, champion du monde d'athlétisme sur le 400 m haies en 1997, qui avait bénéficié du programme « challenge » lancé en 1991. « Pour moi, cela avait été un sacré coup de pouce et une forme d’encouragement alors que j’étais au début de ma carrière. »

Viser l’or olympique et rien d'autre

« J’ai eu une période très compliquée et c’est un soulagement pour moi, s'enthousiasme le gymnaste Samir Aït Saïd. Je vais pouvoir me préparer sereinement jusqu’à Paris 2024. Je n’ai plus l’angoisse de travailler en dehors des entraînements. C’est quelque chose que j’ai déjà expérimenté et je peux dire que c’est impossible de viser l’or olympique avec une activité en parallèle. Ce n’est pas compatible. »

Même son de cloche du côté de la boxeuse Carline Cruveillier, 21 ans. La vice-championne du monde 2019 (-54kg), se dit « soulagée » de ne plus avoir à tout financer elle-même, sauf les compétitions en équipe de France. « Je suis certaine que je serai plus performante, car mon cerveau ne sera axé que sur l’entraînement. C’est un plaisir de faire partie de ce groupe », raconte celle qui a choisi la boxe pour imiter son frère.

Pour Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, c’est « une opportunité pour les athlètes » : « C’est un accompagnement dans la durée et c’est une bonne nouvelle. J’apprécie aussi la diversité des disciplines et des sportifs qui ont été choisis. C’est bien de soutenir des projets individuels très forts avec au bout des chances de médaille. » Les entreprises françaises s’intéressent de plus en plus aux athlètes et misent sur le sport en termes de communication, pour les valeurs qu'il véhicule.

S'assurer une reconversion

Au-delà de l’aide financière, il y aura aussi un dispositif d’accompagnement pour la reconversion. Tout le monde a encore en tête le coup de gueule d’Émilie Andéol, médaille d’or en judo à Rio en 2016. La championne est restée 18 mois sans activité, après avoir pris sa retraite sportive. Au chômage et dans « la galère », elle a bénéficié d’un élan de solidarité après son cri d'alarme.

« Oui, je suis championne olympique et je suis au chômage. Au début, c'était difficile… », a-t-elle récemment confié au Parisien. « Parfois, je regrette d'avoir été championne olympique, la chute aurait été moins dure. Je pensais tellement que ça changerait ma vie. Les gens idéalisent le truc, mais, non, je ne suis pas devenue la reine du pétrole à Rio ! Mais j'ai plein d'idées, plein d'envies. » Durant sa carrière sportive, Émilie Andéol avait pourtant tout fait pour concilier le sport de haut niveau et les études. L’aide de la Française des Jeux à ces 27 athlètes sera très certainement précieuse et augurera peut-être d'un changement de mentalité vis-à-vis de sports exposés uniquement tous les quatre ans.

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