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Cyclisme: les classiques flandriennes, royaume des Belges

C’est le moment de l’année le plus important pour les amateurs de cyclisme en Belgique. Avec les Flandriennes, le public se masse sur le bord de ces routes parfois pavées, souvent étroites, pour admirer les champions locaux. Un pèlerinage qui se perpétue chaque année avec Le Tour des Flandres et Paris-Roubaix en point d’orgue.

Le Belge Greg Van Avermaet lors du Tour des Flandres 2017.
Le Belge Greg Van Avermaet lors du Tour des Flandres 2017. DAVID STOCKMAN / Belga / AFP
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Entre 2010 et 2018, les coureurs belges se sont imposés à dix-huit reprises sur les Flandriennes. Et par équipe, ce sont ceux de la Deceuninck-Quick Step qui ont remporté le plus de succès, quatorze au total. Une hégémonie qui a permis à leur  manager Patrick Lefevere d’attirer les meilleurs éléments et les sponsors.

La première course qui ouvre traditionnellement la saison des classiques belges avec des secteurs pavés est le Circuit Het Nieuwsblad. En 2017, Greg Van Avermaet s’y était imposé avant d’enchaîner les victoires sur le Grand Prix E3, Gand-Wevelgem et Paris-Roubaix, la seule épreuve qui arrive sur un vélodrome.

Tom Boonen, digne représentant

Les courses flamandes restent souvent une affaire d’experts. Tom Boonen, un vrai Flandrien, reste un des maîtres de ces dernières années. Celui qui a mis fin à sa carrière en 2017 dispose d’un palmarès éloquent, le plus grand de l'histoire des courses pavées avec quatre victoires dans Paris-Roubaix, trois dans le Tour des Flandres, les deux courses les plus prestigieuses des classiques flandriennes qui comptent parmi les cinq «Monuments» du cyclisme.

Avec cinq bouquets, le Grand Prix E3 Boonen était aussi son terrain de chasse, tout comme Gand-Vevelgem remporté à trois reprises. L’enfant de Mol, dans la province d’Anvers, est l'héritier de noms aussi prestigieux que ceux d’Eddy Merckx, Roger de Vlaeminck, Johan Museeuw ou encore Peter Van Petegem. « Tu seras mon successeur » lui avait glissé dans l’oreille Museeuw. Comme Boonen, pour briller sur les Flandriennes, mieux vaut être grand et puissant, sans oublier la gestion de la tactique.

Le Français Jacky Durand, reste le dernier tricolore à avoir remporté le Tour des Flandres en 1992, 36 ans après Jean Forestier en 1956. Ce qui fait dire à Marc Madiot, dans les colonnes du journal L’Équipe : « En France, le public ne connaît pas cette culture. La Belgique est le dernier bastion de notre sport. » Car les Flandriennes, c’est l’art de se placer, de se battre pour garder son rang et d’attaquer chaque mont ou secteur pavé en bonne position. « On ne peut pas forcer un coureur à faire ces courses-là. C’est une caste particulière », dit le double vainqueur de Paris-Roubaix. « En Flandres, j’ai acquis le respect à vie », avoue de son côté Jacky Durand.

Trois générations sur le bords des routes

Tout comme Andreï Tchmil, d'abord Soviétique, qui a ensuite eu les nationalités russe, moldave et ukrainienne, avant d'être naturalisé belge. Le vainqueur du Tour des Flandres en 2000 avait obtenu la citoyenneté belge deux années auparavant. Celui qui a brillé sur Paris-Roubaix a fait la joie le public belge de 1993 à 2002. « Ces épreuves font littéralement vibrer le peloton, mais aussi le public, qui connaît la difficulté de ces rendez-vous, disait-il au journal La Dernière Heure en 2011, alors qu’il dirigeait l’équipe russe Katusha. Sur le bord de la route, dans les monts, on peut souvent y voir trois générations. Le grand-père, le père et le petit-fils, qui y sont réunis autour d’une même passion. » Et d’ajouter : « Ces courses flamandes nécessitent une énorme concentration, car les endroits stratégiques, sur lesquels il faut être devant, y sont très nombreux. »

En Belgique, pour assurer la relève, l’équipe cycliste Sport Vlaanderen-Baloise, principalement soutenue par la région flamande depuis sa création en 1994, cherche les nouveaux talents. Tom Stells, Stjin Devolder ou encore Yves Lampaert (Deceuninck-Quick Step) sont passés par là. Ce dernier, Champion de Belgique en titre, vainqueur à deux reprises d’A travers les Flandres (2017 et 2018), incarne les valeurs flandriennes. Il deviendrait en cas de succès mercredi 3 avril à Waregem le seul triple vainqueur de l’épreuve, dont ce sera la 74e édition.

En vrai « Flahute » (un surnom des Belges), Yves Lampaert est aussi attendu le 7 avril au Tour des Flandres pour s’illustrer après une journée de vélo sur les routes étroites, face au vent, où le placement dans le peloton reste donc une science.


Les trois dernières Flandriennes :

Mercredi 3 avril : À Travers la Flandre
Dimanche 7 avril : Tour des Flandres
Dimanche 14 avril : Paris-Roubaix

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