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Dernier adieu au footballeur Emiliano Sala à Progreso, son village d’origine

Parents, amis, émissaires de Nantes et Bordeaux, habitants de Progreso, le village qui a vu grandir Emiliano Sala, sont venus samedi 16 février s'incliner, pleurer, poser une main sur le cercueil du footballeur fauché en pleine ascension, alors qu'il s'apprêtait à réaliser son rêve de jouer en Premier League.

Une bannière en hommage à Emiliano Sala («Tu ne marcheras jamais seul») est visible dans son village ce samedi 16 février 2019.
Une bannière en hommage à Emiliano Sala («Tu ne marcheras jamais seul») est visible dans son village ce samedi 16 février 2019. REUTERS/Sebastian Granata
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Dans le gymnase du club de San Martin, son premier club où il a joué dix ans, une chapelle a été improvisée. Le cercueil est recouvert de fleurs et d'un drapeau rouge et noir, les couleurs de San Martin. Derrière le cercueil, un grand poster du joueur avec le maillot du FC Nantes, un autre promet « Ton héritage sera éternel ». Les clubs de la région et la Fédération argentine de football (AFA) ont envoyé des couronnes de fleurs. Ses proches tombent dans les bras les uns des autres, les yeux rougis par les larmes.

« C'était notre idole »

Depuis que le petit avion privé qui transportait le joueur, âgé de 28 ans, entre Nantes et Cardiff a disparu le 21 janvier, le village de 3 000 habitants retient sa respiration, ses habitants s'excusent parfois de rire. Extirpé de l'épave, avant d'être identifié, le corps de Sala a été rapatrié en Argentine vendredi. La dépouille du pilote n'a toujours pas été retrouvée.

« C'est dur de voir son cercueil », lâche, ému, le maire de Progreso, Julio Muller. « Il représentait beaucoup pour nous, c'était un garçon impeccable. Ici, on adore le foot et c'était le seul à avoir pu devenir un joueur professionnel. Et en Europe! Alors il faisait l'admiration de tous. »

Devant le siège du club San Martin, une banderole dit: « Emi, tu ne marcheras jamais seul », reprenant le mot d'ordre du club de Liverpool.

A Progreso, on se souvient d'Emi à bicyclette, de ses footings, de ses buts. Quand il marquait dans le championnat de France, le défi permanent était de dénicher une vidéo de l'action de but. « Sa carrière n'a pas été facile, rappelle le maire. Il est parti de chez lui à 15 ans, il a dû surmonter de nombreux obstacles et il y est arrivé. C'était notre idole. »

L’entraîneur de Cardiff présent

Parti vers la France avant d'avoir joué un match de championnat d'Argentine, il confiait à ses amis qu'il rêvait de jouer pour un club argentin, pour sentir, depuis le terrain, la passion qui règne dans les stades.

A des milliers de kilomètres de Progreso, le FC Nantes joue samedi à Monaco: les joueurs ont prévu deux séquences d'hommage, avant le match puis à la 9e minute, en souvenir du numéro qu'il portait sur le terrain. Sans son défenseur central Nicolas Pallois, proche de Sala, présent aux obsèques. L'entraîneur de Cardiff Neil Warnock a fait le voyage pour présenter ses condoléances à la famille. Même s'il n'a jamais joué pour Cardiff, « c'était mon joueur, souligne-t-il, je l'avais fait signer. Nous avons eu deux ou trois conversations, et il m'avait dit qu'il marquerait les buts qui nous maintiendraient en Premier League ».

L'hommage devait se terminer par une messe, puis le corps sera incinéré.

(AFP)

 

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