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Rugby

Rugby/XV de France: Romain Ntamack, fils de, mais pas que…

Romain Ntamack, 19 ans, a été convoqué par le sélectionneur Jacques Brunel pour le Tournoi des Six Nations qui se déroule à partir du 1er février et jusqu'au 16 mars. Et le fils d’Emile Ntamack, ancien international français,  est déjà titularisé en Bleu pour la rencontre face au Pays de Galles vendredi, au Stade de France.

Romain Ntamack lors du Mondial de rugby des moins de 20 ans, le 3 juin 2018.
Romain Ntamack lors du Mondial de rugby des moins de 20 ans, le 3 juin 2018. PASCAL GUYOT / AFP
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« L’année dernière, je m’entraînais sur le terrain d’à côté avec les moins de 20 ans. Aujourd’hui, je suis impressionné d’être là avec le XV de France. J’essaye de faire abstraction de tout ça pour vite apporter au groupe ce que je sais faire ». Romain Ntamack, champion du monde des moins de 20 ans en 2018, est convoqué pour la première fois avec le XV de France. Il est titularisé au centre, préféré au vice-capitaine Mathieu Bastareaud, pour la première rencontre des Bleus face au pays de Galles vendredi 1er février.

Deuxième année seulement chez les professionnels

Romain Ntamack, fils de l'ancien arrière polyvalent international Emile Ntamack, s'est affirmé cette saison, sa deuxième seulement chez les professionnels, comme l'une des pièces maîtresses du Stade Toulousain. Entré à l’école de rugby dès l’âge de 5 ans, il a prolongé son contrat avec Les Rouge et Noir, son club de toujours, jusqu‘en 2023.

Comment se faire un nom quand le père a marqué l’histoire du rugby français ? Avec la France, Emile Ntamack a connu 46 sélections, joué 6 Tournois des Six Nations et deux Coupes du monde. Avec Toulouse, Emile Ntamack a participé à 368 matches.

« Son apprentissage, Romain le fait depuis son plus jeune âge. Maintenant, il a tout. L’évitement, la vitesse, la technique individuelle. De tous les futurs internationaux que j’ai vu passer, il est l’un des rares à posséder une panoplie complète. Et mentalement, c’est une machine. Il est programmé pour réussir », avance dans les colonnes du Figaro Michel Marfaing, ancien joueur devenu directeur sportif du centre de formation toulousain.

« J’ai toujours joué au rugby pour m’amuser avec les copains, raconte l’intéressé. Quand on est petit, on ne peut pas poursuivre l’objectif de devenir professionnel. La bascule s’est opérée quand je suis entré au pôle espoir de Jolimont, en seconde. »  Romain Ntamack ajoute : « Mon objectif était de jouer au maximum à Toulouse et je suis très content de ça. Maintenant, je suis appelé en équipe de France et je ne compte pas m'arrêter là. »

« Romain Ntamack, c'est le choix fort. Bien sûr que c'est un garçon dont tout le monde reconnaît les qualités, qu'on attendait depuis un moment, il a montré depuis le début de saison qu'il était capable de s'adapter aux niveaux auxquels il a joué », a déclaré Jacques Brunel.

Ne pas lui mettre trop de pression

« C’est toujours assez particulier d’arriver en équipe de France, avoue Louis Picamoles qui avait connu sa première sélection à l’âge de 21 ans. Le groupe fait ce qu’il faut pour que les nouveaux se sentent vite à l’aise. Ils sont pétris de talents et on attend d’eux qu’ils puissent s’exprimer à 100 %. »

Pourtant, Gaël Fickou, qui a également vécu des débuts précoces avec les Bleus, demande à ce que Romain Ntamack ne soit pas trop exposé. « Je n’ai jamais mal pris la critique. C’est le jeu. Si je ne suis pas bon, je mérite d’être critiqué. Je comprends. Mais, je connais la chanson. Il y a la "spéciale" : la presse te monte tout en haut, te jette en l’air pour mieux te couper la tête quand tu redescends. Je sais de quoi est capable Romain. Il a énormément de qualités. Mais il ne faut pas trop le monter. Si demain il est moyen, vous direz : "Iln’était pas prêt". Il ne faut donc pas trop parler de lui. Ne pas lui mettre trop de pression sinon il va déjouer », argumente le trois-quarts centre au Stade français, propulsé aussi en Bleu à 19 ans. Tout en ajoutant : « C’est un joueur redoutable. Il a déjà de nombreuses qualités. Il peut nous apporter beaucoup. »

A huit mois de la Coupe du monde au Japon (20 septembre – 2 novembre), Romain Ntamack devrait savoir saisir sa chance lors des Six Nations.

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