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Cyclisme

Tour de France : Geraint Thomas, la menace fantôme pour Froome

Vainqueur de sa deuxième étape alpestre d’affilée à l’Alpe d’Huez, dans la 12e étape du Tour 2018, Geraint Thomas conforte son Maillot Jaune. Celui qui devait servir son leader Chris Froome pourrait bien commencer à se voir dans la peau d’un gagnant final…

Geraint Thomas remporte une deuxième victoire de rang dans le Tour de France à l'Alpe d'Huez, le 19 juillet 2018.
Geraint Thomas remporte une deuxième victoire de rang dans le Tour de France à l'Alpe d'Huez, le 19 juillet 2018. REUTERS/Benoit Tessier
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A quoi peut bien ressembler l’ambiance au sein de la formation Sky au soir de la 12e étape du Tour de France remportée à l’Alpe d’Huez par Geraint Thomas ? Vingt-quatre heures après avoir revêtu le Maillot Jaune, le Gallois a réalisé une démonstration de force dans la célèbre montée aux vingt-et-un virages. Le tout sous le regard de son leader et quadruple vainqueur de la Grande Boucle, Chris Froome, arrivé dans son sillage.

C’est qu’en contrant une attaque de Romain Bardet, la plus convaincante de toutes celles portées dans l’ascension finale de cette étape longue de 175,5 km, Thomas a, pour reprendre un poncif, pris ses responsabilités. S’il s’est mis à cette occasion au service de Chris Froome, présent dans un groupe d’hommes forts aux côtés de Tom Dumoulin et Mikel Landa, le Gallois en a aussi profité pour s’affirmer. Son ultime accélération pour ne laisser à aucun adversaire le soin d’enlever cette prestigieuse étape peut également être perçue comme un dévouement au service de son leader. Mais comment ne pas y voir un désir de se montrer sous son meilleur jour, de montrer de quoi il est capable à titre personnel ?

Le précédent de 2012

En 2012, Bradley Wiggins, qui allait gagner le Tour, avait vu son équipier… Chris Froome l’attendre dans la montée de La Planche des Belles Filles. Pour tous les observateurs, il était alors évident que « Froomey » était aussi fort que « Wiggo » et qu’il aurait pu, tout aussi bien que son compatriote, remporter l’épreuve cette année-là. Mais la hiérarchie avait finalement été respectée au sein de l’équipe britannique. En sera-t-il ainsi en 2018 ?

« 'Froomey' est le leader de Sky, avait déclaré Thomas, au soir de la 11e étape et de sa prise du Maillot Jaune. Je ne vais pas perdre de temps exprès pour qu'il soit devant mais il faut être réaliste, je suis dans l'inconnu sur trois semaines. » Inconnu comme leader sur la Grande Boucle certes, mais le Gallois, qui s’est distingué en remportant plusieurs courses d’une semaine, dont le dernier Critérium du Dauphiné, traditionnelle répétition générale du Tour, n’est pas un novice. Surtout, il s’est épargné il y a quelques semaines à peine un éprouvant Tour d’Italie 2018 que Froome a remporté devant Tom Dumoulin, autre candidat sérieux à la victoire finale à Paris. Autrement dit, la fraîcheur physique pourrait favoriser les desseins les plus secrets de Geraint Thomas qui, à 32 ans, se verrait bien ouvrir enfin son compteur sur les grands tours. Son avance de 1'39'' sur son plus célèbre équipier va sûrement le faire cogiter cette nuit...

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