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Football

Mondial 2018: Olivier Giroud, à la recherche du but en or

Olivier Giroud, l’avant-centre titulaire de l’équipe de France, n’a toujours pas marqué dans cette Coupe du monde. Un but en finale dimanche face à la Croatie serait pour lui la meilleure manière de ne pas finir comme Stéphane Guivarc’h en 1998 et surtout de faire taire définitivement ses détracteurs.

Olivier Giroud après une occasion ratée face au Pérou lors du deuxième match des Bleus au Mondial 2018. Le 21 juin.
Olivier Giroud après une occasion ratée face au Pérou lors du deuxième match des Bleus au Mondial 2018. Le 21 juin. REUTERS/Damir Sagolj
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Marquer un but en finale de la Coupe du monde, tous les joueurs du monde en rêvent, et ceux qui seront présents sur la pelouse dimanche pour la finale France-Croatie (15 h TU) auront une belle occasion de réaliser ce voeu. Mais plus que tout le monde, Olivier Giroud a certainement envie de CE but qui pourrait être décisif pour la France dans sa quête d’une deuxième étoile mondiale. L’avant-centre de l’équipe de France porte sur ses épaules une inefficacité offensive qui prend de plus en plus de poids match après match. Giroud n’a pas marqué depuis le début de la Coupe du monde en étant titulaire 5 matches sur 6, soit plus de 600 minutes.

Le Guivarc’h de 2018 ?

La disette remonte même plus loin car le dernier but du joueur de Chelsea a été inscrit lors de France-Irlande (2-0), en mars dernier. Huit matches ont suivi sans que Giroud ne trouve le chemin du but. Il n’en fallait pas plus pour que le débat s’installe (encore) autour de ce joueur qui n’arrive toujours pas à faire l’unanimité chez les suiveurs des Bleus. Aujourd’hui, à la veille de la finale contre la Croatie, il est comparé à Stéphane Guivarc’h, l’attaquant à zéro but lors du sacre de la Coupe du monde 1998. « Qu’est-ce qu’on peut lui reprocher ? s’est demandé, l’ancien joueur d’Auxerre dans le journal L’Equipe. Quand on voit son travail afin de faire remonter le bloc, de créer des espaces et son travail à la perte de balle, je me dis qu’il est très utile. »

Olivier Giroud lui-même, après trois matches dans ce Mondial, semblait ne pas faire de fixation sur les buts. « Guivarc'h n'avait pas marqué à la Coupe du monde 98, (Christophe) Dugarry n'avait marqué qu'un but. C'est vrai que si on gagne et que je marque pas, je n'en aurai rien à faire, je serai champion du monde, ce serait ma plus grande fierté », avait confié l’attaquant des Bleus avant le huitième de finale face à l’Argentine (4-3).

L’ombre de Benzema

Olivier Giroud dit ne « pas être frustré » de cette situation, mais il est certain qu’il aimerait se passer d’un destin à la Guivarc’h, histoire de faire remonter sa cote auprès des supporters et faire taire ses détracteurs. Car le quatrième meilleur buteur de l'équipe de France (31 buts) n’est toujours pas perçu comme un joueur indispensable chez les Bleus. L’absence de Karim Benzema, écarté de la sélection depuis novembre 2015 après sa mise en examen dans l'affaire du chantage à la sex-tape contre Valbuena, reste une ombre qui plane constamment sur sa tête.

Pendant que l’ancien joueur de Lyon gagnait une troisième Ligue des champions consécutive avec le Real Madrid, Giroud, passé d’Arsenal à Chelsea lors du mercato d’hiver, se morfondait dans son statut de remplaçant avec 6 titularisations en 13 matches et 3 buts avec les Blues. De quoi susciter encore plus le débat aussi bien sur son efficacité que sur son style plus déménageur que danseur étoile. « C'est l'éternel débat, admet sur l’AFP l’ancien international français Rio Mavuba. Je ne pense pas qu'on puisse lui reprocher de ne pas être efficace. Après, je ne sais pas pourquoi les gens attendent de lui qu'il dribble deux joueurs ou fasse des superbes ciseaux pour marquer. Ce n'est pas son profil. Cet éternel débat est aussi nourri par l'absence de Karim Benzema. Il n'y aurait pas de débat sur Giroud si les deux étaient en équipe de France. »

Le débat, les critiques, l’ex-joueur de Montpellier les connaît. Le rebond aussi : « Il faut toujours se mettre des coups de pied aux fesses ou en prendre, c'est l'histoire de ma carrière de sans arrêt devoir prouver. Jusqu'à maintenant, j'y suis arrivé. Pourquoi ça s'arrêterait là ? » avait-il lancé, bravache, au lendemain du match contre les Péruviens (1-0). Dimanche, Olivier Giroud, qui sera sans doute titulaire face aux Croates, a une belle occasion d’entrer définitivement dans le cœur des Français. Il suffit juste d’un (petit) but qui pourrait tout transformer en or…

RFI

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