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FOOTBALL

Mondial 2018: Hugo Lloris, portier du paradis

Le gardien de but français est éblouissant depuis le début de la Coupe du monde en Russie. Une victoire des Bleus en finale contre la Croatie passera nécessairement par de nouveaux exploits de leur capitaine. Hugo Lloris, au sommet de son art, est prêt.

Tout sourit à Hugo Lloris dans cette Coupe du monde... pour l'instant.
Tout sourit à Hugo Lloris dans cette Coupe du monde... pour l'instant. REUTERS/Dylan Martinez
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Quand on feuillette les pages jaunies des livres retraçant les précédentes éditions de la Coupe du monde, quelques faits sautent aux yeux – le nom du champion – et des chiffres aussi – comme le nombre de buts marqués par le meilleur réalisateur de la compétition. Justo, si tu nous lis !... Mais vous y chercherez en vain un classement des arrêts décisifs.

C’est pourtant à son gardien de but que la France doit d’être en finale de la Coupe du monde de football 2018 en Russie. Contre l’Uruguay en quart de finale ou contre la Belgique, en demie, Hugo Lloris a sorti des arrêts qui valent des buts marqués. D’ailleurs, à propos du plongeon de son capitaine pour repousser une tête de l’Uruguayen Martin Caceres juste avant la pause, le sélectionneur Didier Deschamps ne s’y est pas trompé en déclarant : « Ce n'est pas un arrêt, c'est presque un but. »

Hugo Lloris a été le grand artisan de la victoire française face à la Belgique.
Hugo Lloris a été le grand artisan de la victoire française face à la Belgique. Reuters

Le foot plutôt que le tennis

Contre la Belgique, où la victoire s’est jouée à un but près (1-0 pour les Bleus), c’est encore à Lloris que la France doit la victoire et la qualification. Sa détente sur une frappe en pivot d’Alderweireld en début de match est l’un des plus beaux arrêts de la Coupe du monde. Et le plus utile à coup sûr ! Et avant cela, il y avait déjà eu des interventions décisives face à l’Australie et au Pérou, pour autant de matchs qui s’étaient également joués sur la plus petite des marges.

A 31 ans, Hugo Lloris est au sommet de son art. Celui qui fêtera sa 104e sélection contre la Croatie, dimanche à Moscou, est semblable à un mur sur sa ligne de but. Et c’est une nouvelle fois sur ce mur que la France s’appuiera pour conquérir un second titre mondial.

Pourtant le parcours d’Hugo Lloris aurait pu dévier rapidement, jusqu’à faire du football une simple passade pour ce Niçois de naissance…

Né d’un père banquier et d’une mère avocate, il n’y a guère que son grand-père pour le pousser à jouer au football. Les parents, eux, se satisfont du tennis, sport où le jeune Hugo brille, au point de compter parmi les meilleurs espoirs de sa génération. Mais le haut niveau a ses exigences et on ne peut courir deux lièvres à la fois. Car à dix ans, Hugo a été repéré par Dominique Baratelli, ancien gardien de but de l’équipe de France, de Nice et du PSG. Ce sera donc le foot… et ce pour une raison inattendue venant d’un gardien, poste souvent taxé d’individualisme : le collectif !  

Fort sous la pression

Et une fois son choix fait, Hugo bosse ! A dix-neuf ans, il découvre la Ligue 1 avec Nice, deux ans plus tard, il file à Lyon, alors le meilleur club français, et débute en équipe de France A après avoir connu les sélections de jeunes.

La vie de Lloris en bleu apparaît à première vue comme paradoxale. Si son niveau global reste excellent, il lui arrive parfois, contrairement à son illustre prédécesseur Fabien Barthez, de commettre des erreurs qui coûtent cher. Il devient en outre, en 2009, le premier gardien de l’équipe de France de l’histoire à être expulsé lors d’un match face à la Serbie.

Pourtant, le Niçois possède une qualité essentielle, de celle dont on fait les champions du monde : il sait répondre présent dans les très grands rendez-vous. Lors des cinq matchs qu’il a disputés en Russie, le portier tricolore n’a été trompé sur une phase de jeu que face à l’Argentine.

Avec l’âge, la pression le sublime et il ne laisse pas griser par le succès. Pour preuve, immédiatement après la victoire en demi-finale face à la Belgique, il a estimé que « le plus dur restait à faire ». Celui qui a connu la débâcle sud-africaine en 2010 et l’immense désillusion d’un échec à domicile en finale de l’Euro 2016 sait de quoi il parle. Il sait aussi qu'il n'a jamais été aussi fort.

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RFI

 

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