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Football

Mondial 2018: la Russie rêve d'exploit face à l’Espagne

La Russie a-t-elle ses chances contre l'Espagne en 8es de finale dimanche 1er juillet à Moscou ? Après avoir réussi à passer le premier tour avec deux victoires (l'Arabie saoudite  et Egypte) et une défaite face à l’Uruguay, le sélectionneur Stanislav Tchetchessov compte notamment sur sa pépite Alexandre Golovine, préservé lors du troisième match.

L'équipe de Russie à l'entraînement dans la région de Moscou, le 30 juin 2018.
L'équipe de Russie à l'entraînement dans la région de Moscou, le 30 juin 2018. REUTERS/Albert Gea
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Moscou, envoyé spécial
 

Surprenante ! Voilà le mot qui convient certainement le mieux pour qualifier l’équipe de Russie. Et dimanche, l'Espagne, néanmoins favorite de ce huitième du Mondial 2018, devra se méfier de ces joueurs qui courent beaucoup et qui seront portés par leur public au stade Loujniki de Moscou.

Un groupe transformé depuis le Mondial 2014

« Personne ne croyait à cette équipe qui ne gagnait rien. On avait presque honte de la sélection nationale. Aujourd’hui, les joueurs disent qu’ils veulent mourir sur le terrain », raconte Evgenii Markov, jeune journaliste russe de SPORT.RU, à propos de la « Sbornaïa ».

A part une demi-finale lors de l’Euro 2008 en Autriche et en Suisse, la Russie a rarement eu l’occasion de briller. En Coupe du monde, elle ne s’est pas qualifiée lors des éditions 2006 et 2010, et avait quitté le premier tour en 2014 après avoir terminé troisième de son groupe (deux matches nuls et une défaite).

Dans le groupe actuel, seulement six joueurs sont rescapés de l’édition précédente. Comme Alexandre Samedov, ailier droit, et joueur important aux yeux du sélectionneur Stanislav Tchetchessov, ancien gardien de but de l’URSS, de la CEI et de la Russie. Samedov (Spartak Moscou) a évolué dans tous les quatre grands clubs de la capitale russe, ce qui lui vaut des moqueries de la part des supporters, qui le prennent pour un SDF (sans domicile fixe) du football !   

Alexandre Golovine, le grand espoir russe

Alexandre Golovine du CSKA Moscou, meilleur joueur de la sélection, le seul qui pourrait s’exporter dans un grand club européen, est devenu la coqueluche des supporters. Milieu de terrain, né en Sibérie et fils de mineur, Golovine « aide beaucoup les attaquants et distribue à merveille les ballons », selon Evgenii Markov. Le jeune homme est capable d’évoluer dans tous côtés. Sa justesse de jeu avait notamment attiré les recruteurs d’Arsenal. « C’est l’un des joueurs les plus doués d'Europe », avance l'ancien capitaine de la sélection russe Viktor Onopko.

Le sélectionneur pourra aussi s’appuyer sur Alan Dzagoïev, autre milieu de terrain, élu meilleur espoir de Russie en 2008 et triple vainqueur du championnat russe. Blessé derrière la cuisse gauche à la 22e minute du match d'ouverture contre l'Arabie saoudite, l’homme né à Beslan, une ville d'Ossétie-du-Nord-Alanie, pourrait faire son retour face à la Roja. Grand espoir du foot russe, il avait été approché par le Real Madrid, l’Inter-Milan et Chelsea. Entre-temps, il s’est blessé et le train est passé. Dzagoïev s’était fait remarqué lors de l’Euro 2012 avec trois buts à son compteur.

Artem Dziuba, surnommé le colosse de Rostov ou le Zlatan russe, avant-centre, non titulaire au premier match et qui a inscrit un but deux minutes après être entré face à l’Arabie Saoudite, sera aussi un des joueurs à suivre. Doué techniquement, Dziuba a été écarté de l’effectif du Zénith- Saint Pétersbourg cette saison par Roberto Mancini et a atterri à Arsenal Toula.

Pas de résultats lors des matches amicaux

Les joueurs russes n’avaient pas eu de résultats lors des matches amicaux face à de grandes nations. « La fédération a laissé travailler le coach. L’important c’était le jour J. Pour construire une équipe nationale, il faut du temps », explique Patrice Neveu, ancien sélectionneur de la Mauritanie. « Pour une bonne préparation, il faut toujours que les joueurs soient confrontés à de bons adversaires », ajoute-t-il. Les Russes ont entre autres affronté l’Autriche, la France et le Brésil. « Je crois que l’entraîneur de Russie avait bien préparé son équipe et surtout bien étudier ses adversaires », analyse Evgenii Markov.

L’Espagne a été éliminée les trois fois où elle a défié la sélection du pays d'accueil. En Italie en 1934, au Brésil en 1950 et en Corée du Sud en 2002. Une malédiction qu’elle devra éviter alors que la Russie se verrait bien continuer l’aventure comme le prétend Alexandre Golovine. La pépite russe voudrait apporter le maximum à l’équipe pour être « au moins en demi-finales de la Coupe du monde ».

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