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FOOTBALL

Mondial 2018: l’Espagne se paie un psychodrame

A deux jours de son premier match de Coupe du monde face au Portugal, la sélection espagnole change de sélectionneur. Au lendemain de l’annonce de l’arrivée de Julen Lopetegui au Real Madrid, celui-ci a été limogé et remplacé par Fernando Hierro.

Le président de la RFEF Luis Rubiales annonce le limogeage du sélectionneur espagnol Julen Lopetegui, le 13 juin 2018 à Krasnodar (Russie).
Le président de la RFEF Luis Rubiales annonce le limogeage du sélectionneur espagnol Julen Lopetegui, le 13 juin 2018 à Krasnodar (Russie). REUTERS/Stringer
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Séisme, tremblement de terre, révolution (nous sommes en Russie !)… les expressions se bousculent déjà pour qualifier l’éviction du sélectionneur espagnol Julen Lopetegui à deux jours du premier match de l'Espagne dans la Coupe du monde 2018.

Cette drôle d’histoire débute mardi 12 juin quand le Real Madrid annonce que le technicien de la Roja remplacera Zinedine Zidane sur le banc des Merengues la saison prochaine. Il aura ensuite fallu moins d’une journée pour que Luis Rubiales, tout frais président de la Fédération royale de football espagnole (RFEF), ne dégage son sélectionneur. Motif ? « La sélection appartient à tous les Espagnols. » Explication : dans un pays tiraillé par ses forces régionales, un entraîneur ne saurait être soupçonné de « madridisme ».

Hierro, un bleu chez les rouges

Et cela sans compter que le président de la RFEF n’a pas apprécié d’apprendre « cinq minutes avant un communiqué officiel » du Real Madrid que l’un de ses salariés, qui venait de prolonger son contrat jusqu’en 2020, le quittait. Si l’on ajoute que Lopetegui aura sous ses ordres à Madrid un certain Cristiano Ronaldo, adversaire de l’Espagne vendredi pour son premier match du Mondial face au Portugal, on aura compris que la coupe était pleine pour Luis Rubiales.

Mais alors que ce limogeage avait plongé la péninsule – et le monde du football – dans la stupeur durant quelques heures, le président de la RFEF a pris, ce même mercredi en début d’après-midi, la décision de nommer Fernando Hierro, directeur sportif de la sélection entre 2007 et 2011, à la place de Lopetegui.

Ancien joueur du Real Madrid (1989-2003) et international à 90 reprises, Fernando Hierro n’a aucune expérience internationale en tant que sélectionneur. Son seul passé d’entraîneur se limite à une saison sur le banc d’Oviedo, en deuxième division espagnole, en 2016.

En Russie, Hierro aura la lourde tâche de redonner du lustre à l’équipe d’Espagne. Vainqueur du Mondial 2010 en Afrique du Sud, elle avait été éliminée au premier tour quatre ans plus tard au Brésil. Pour réussir, Hierro pourrait s’inspirer du travail de… Julen Lopetegui. Nommé sélectionneur de l’Espagne en 2016, le technicien basque n’a jamais connu la défaite en vingt matchs internationaux.

Parmi les premières réactions, notons celle de Gianni Infantino, président de la Fifa, qui a déclaré que ce n’était « pas une situation idéale » pour l’Espagne, à deux jours de son entrée dans le tournoi.

De son côté, le sélectionneur de l'Allemagne Joachim Löw a reconnu que l'éviction de Julen Lopetegui était un « coup de massue » pour la Roja, mais s'est dit convaincu que les champions du monde 2010 n'allaient perdre « ni leur jeu ni leur classe ».

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