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Sports / Football

Foot: le PSG de nouveau rattrapé par le fair-play financier?

Le PSG va-t-il faire l’objet de nouvelles sanctions de la part de l’UEFA dans le cadre du fair-play financier ? C’est en tout cas ce que laisse entendre le quotidien britannique Financial Times qui affirme que les contrats passés par le club avec des parties liées, des sponsors proches des propriétaires qatariens, ont été « significativement surévalués ».  

Le président du PSG Nasser Al-Khelaifi et son directeur sportif Antero Henrique doivent trouver plusieurs dizaines de millions d'euros pour rentrer dans les clous du fair-play financier.
Le président du PSG Nasser Al-Khelaifi et son directeur sportif Antero Henrique doivent trouver plusieurs dizaines de millions d'euros pour rentrer dans les clous du fair-play financier. FRANCK FIFE / AFP
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C'est sans doute l'un des termes les plus récurrents dans l'actualité du PSG cette saison : le fair-play financier. Le dispositif a été mis en place par l'UEFA au début des années 2010 pour contraindre les clubs engagés dans ses compétitions (Ligue des champions, Europa League) à ne pas dépenser plus qu'ils ne gagnent, ni afficher un déficit supérieur à 30 millions d'euros cumulé sur trois exercices.

Or Paris a réalisé un mercato XXL l'été dernier en dépensant plus de 400 millions d'euros pour engager, notamment, le Brésilien Neymar contre 222 millions d'euros et le Français Kylian Mbappé pour 180 millions d'euros (dont 35 de bonus). Il est donc visé depuis septembre par une « enquête formelle » par l'organisme chargé de faire respecter le FPF au sein de l'UEFA, l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC).

Selon le quotidien Financial Times, ce dernier a mandaté le cabinet indépendant Octagon, spécialisé dans le marketing sportif, pour estimer les contrats passés par le club parisien avec des parties liées, c'est-à-dire des entreprises ou organismes proches de son actionnaire, l'Etat qatarien. Par exemple la société de télécommunications qatarienne Ooredoo, qui donne son nom au centre d'entraînement du PSG, ou la QNB (Qatar National Bank) qui s'affiche sur la manche du maillot parisien.

Des contrats de sponsoring « significativement surévalués »

Le quotidien économique cite deux connaisseurs du dossier selon qui ces contrats ont été « significativement surévalués », par rapport aux prix du marché, ce qui exposerait en toute logique le PSG à des sanctions de la part de l'UEFA, car le club de la capitale avait déjà été puni en 2014 à la suite d'un contrat passé avec l'office du tourisme du Qatar, que l'UEFA avait jugé surévalué.

Si les informations du Financial Times se confirmaient, le PSG se trouverait donc en état de récidive et s’exposerait à de lourdes sanctions allant de la simple amende, à l’exclusion des compétitions de l’UEFA et donc de la Ligue des champions que le club de la capitale s’est fixé pour objectif principal de remporter malgré une nouvelle désillusion en huitième de finale cette saison.  

Plusieurs médias sportifs avançaient dernièrement que le PSG devait trouver une cinquantaine de millions d'euros pour échapper à une sanction. Mais si la valeur des contrats existant venait à être revue à la baisse, l'ardoise devrait logiquement grimper pour le club parisien.

Plusieurs millions d’euros à trouver

Le Paris Saint-Germain affiche pourtant ses efforts dans sa quête de nouveaux partenariats. Mi-mars, il a annoncé avoir signé un accord « de plusieurs millions d'euros » avec Desports, « une des agences leaders du marketing sportif en Asie », pour « séduire de nombreux supporters et garantir plus de revenus sponsoring et commerciaux » en Chine. Mercredi 11 avril, il a également communiqué sur l'ouverture d'un bureau à Singapour « afin de renforcer sa présence en Asie ».

L’autre solution qui s’offre au club parisien pour rentrer dans les clous serait de dégraisser son effectif d’ici le 30 juin prochain, la date de la fin de l’exercice comptable pour un club selon l’UEFA. Le PSG pourrait ainsi chercher à vendre des joueurs comme Javier Pastore ou Angel Di Maria afin de faire rentrer plusieurs dizaines de millions d’euros dans ses caisses.

Cela sera-t-il suffisant pour échapper à une sanction de l'UEFA ? Un porte-parole de l'instance a déclaré à l'AFP que « l'UEFA ne commente pas sur des enquêtes en cours ». De son côté, le club parisien a en tout cas fustigé « des informations erronées et dirigées contre le club ». Les dirigeants parisiens ont rendez-vous le 20 avril en Suisse pour une réunion avec l'ICFC, comme cela a été régulièrement le cas cette saison dans le cadre de l'enquête formelle de l'UEFA.

(Avec agences)

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