Emotion en Espagne suite à la mort d'un policier lors de heurts entre hooligans
Les autorités espagnoles se sont inquiétées ce vendredi de possibles faits de violence lors de la Coupe du monde de football en Russie (14 juin-15 juillet), après que des hooligans russes ont semé le chaos à Bilbao jeudi soir. La mort d’un policier de la police basque autonome, la Ertzaintza, victime d'un infarctus en marge d'un match de football de Ligue Europa entre l'Atletic Bilbao et le Spartak Moscou a provoqué un tollé dans tout le Pays basque, et dans le monde du football. Les syndicats policiers, en particulier le syndicat majoritaire Erne, exigent d’épurer toutes les responsabilités.
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Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Pour les autorités espagnoles, il n’y a aucun doute que les ultras du club du Spartak Moscou ont une responsabilité dans cette affaire tragique. Mais, de l’avis général, ceux qui ont commencé, ceux qui sont à l’origine de ces affrontements avec mort d’un policier, sont les supporters radicaux du club basque de l’Atletic Bilbao.
En l’occurrence, il s’agit de Herri Norte Taldea, une sorte de peña, c’est-à-dire un groupe de supporters qui a son local, son bar, ses rituels et ses cantiques. Herri Norte Taldea, est réputé depuis les années 1980 pour son extrême violence. En 2012, certains de ses membres avaient agressé et sérieusement blessé des gens dans un bar de Moscou lié à un autre club, le Lokomotiv.
Récemment, ils ont aussi provoqué des incidents à Saragosse et dans d’autres villes européennes à l’occasion de matchs de football internationaux. Les radicaux de Bilbao se caractérisent aussi par leur idéologie d’extrême gauche et indépendantiste.
Ils ont toujours été proches du bras politique de l’organisation terroriste ETA, aujourd’hui moribonde, un bras politique qui désormais a pour nom Sortu. Le leader de cette formation, Arnaldo Otegi, tente aujourd’hui de calmer les membres de Herri Norte Taldea. Pour l’heure, ceux-ci ne cachent leur soif de vengeance à l’égard des ultras russes.
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