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Mondial 2018

Mondial 2018: la Suisse, une équipe à la force multiculturelle

La Suisse s’est qualifiée dimanche 12 novembre pour sa quatrième Coupe du monde de suite après son match nul 0-0 face à l’Irlande du Nord (victoire 1-0, à l’aller). Comme lors de ses précédentes campagnes de qualification, la Nati (surnom de l’équipe nationale) s’appuie sur un groupe de joueurs aux origines diverses qui ont fini par faire sa force. 2018 ne fera pas exception.

L'équipe nationale de la Suisse a un visage multiculturel depuis quelques années.
L'équipe nationale de la Suisse a un visage multiculturel depuis quelques années. Fabrice COFFRINI / AFP
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Pays à la neutralité légendaire, la Suisse est souvent perçue comme un Etat à la politique migratoire restrictive. En témoigne le dernier référendum en 2014, visant à limiter « massivement l'immigration » en introduisant des quotas. Mais l’équipe nationale de football échappe à cette politique, et elle est aujourd’hui la vitrine de la Suisse grâce à de nombreux joueurs aux origines diverses.

De deux « étrangers » en 1994 à quinze en 2014

Un coup d’œil sur les équipes nationales suisses présentes aux dernières Coupes du monde éclaire sur l’évolution rapide de ce phénomène. Lors du Mondial 1994, la Nati ne comptait que deux joueurs d’origine étrangère sur les 22 convoqués : le défenseur franco-suisse Christophe Ohrel, et l’attaquant argentin, naturalisé, Nestor Subiat. Le nombre de joueurs d'origine étrangère est ensuite passé de huit à la Coupe du monde de 2006 à quinze, à celle de 2014. La progression devrait encore se faire voir en Russie en 2018.

La Nati a, ou a eu, dans ses rangs des joueurs d'origines kosovare (Behrami, Xhaka et Shaqiri), macédonienne (Mehmedi et Džemaili), croate (Gavranović), bosnienne (Seferović), italienne (Tranquillo Barnetta), turque (Yakın)... et leur apport a été indéniable dans la progression de l’équipe nationale au niveau mondial et européen.

La nouvelle vague « africaine »

Aujourd’hui, les nouvelles têtes « étrangères » de la Suisse ont des liens avec l’Afrique. Si Johan Djourou, né à Abidjan (Côte d’Ivoire) et Gelson Fernandes, né à Praïa (Cap-Vert), font partie de la Nati depuis au moins sept ans, une nouvelle vague arrive en nombre. Il y a le cousin de Gelson, Edmilson Fernandes (21 ans), né à Sion, possédant également les nationalités portugaise et cap-verdienne. Il a déjà trois sélections. Il faut compter sur le défenseur d’origine nigériane Manuel Akanji (22 ans), quatre sélections, et titulaire lors de la double confrontation face à l’Irlande du Nord. A suivre aussi, le grand espoir d’origine soudano-congolaise, Denis Zakaria, milieu de terrain de 20 ans qui compte déjà 9 sélections, et également l’attaquant Breel Embolo, né à Yaoundé (21 sélections depuis 2015).

Cette nouvelle force sera un des atouts pour la Suisse dans sa quête d’une première qualification en quart de finale d’une Coupe du monde depuis 1954. A l’époque, l’immigration des Espagnols, Italiens et Portugais était rendue nécessaire par la pénurie de main d'œuvre suisse et pour la réalisation des grands chantiers (tunnels, autoroutes). Les temps changent.

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