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Jeux olympiques

JO d'hiver 2018: Pyeongchang n’est pas encore à la fête

A partir du mercredi 1er novembre, nous serons à J -100 de la cérémonie d’ouverture des JO d’hiver de PyeongChang en Corée du Sud. Et, pour le moment, l’évènement planétaire des sports de glisse pose question. Entre une billetterie qui n’attire pas, des problèmes diplomatiques entre les deux Corées et un point d’interrogation sur la participation des athlètes russes, les voyants sont loin d’être au vert.

Les Jeux olympiques d'hiver de 2018 auront lieu à Pyeongchang en Corée du Sud,
Les Jeux olympiques d'hiver de 2018 auront lieu à Pyeongchang en Corée du Sud, Francois Xavier MARIT / AFP
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On ne peut pas dire que les prochains JO d’hiver en Corée du Sud à PyeongChang suscitent un enthousiasme débordant. Pour l'instant, les ventes de billets sont très décevantes. Sur les deux semaines que dureront les JO, 1,18 million de billets sont disponibles et 180 000 ont été vendus à l'international.

Contrairement aux JO d'hiver qui ont été organisés en Amérique du Nord et en Europe, la participation des Sud-Coréens devrait être cruciale. Mais, à l'heure actuelle, les habitants du pays hôte n'ont acheté que 160 000 billets. En attendant, les autorités et les banques du pays ont accepté d'acheter des centaines de milliers de billets pour remplir les gradins si les ventes continuent d'être décevantes.

Un voisinage embarassant

En dehors du problème de la billetterie, ces JO d’hiver sont aussi minés par les problèmes diplomatiques avec le voisin nord-coréen. Pourtant, le patron de l'organisation, Lee Hee-Beom, balaye les craintes d'attaque potentielle venue d'une Corée du Nord dotée de l'arme nucléaire, qu'il considère comme une « exagération ».

Sauf que plusieurs pays, dont la France, ont exprimé des inquiétudes au sujet des jeux de PyeongChang, prévus près de la Zone démilitarisée (DMZ), la frontière fortement militarisée qui divise la péninsule coréenne. Pyongyang a mené en septembre son sixième essai nucléaire, de loin le plus puissant. Il a tiré des missiles au-dessus du Japon tout en échangeant des insultes et des menaces belliqueuses avec Washington.

Ces tensions entre les deux Corée n'ont cependant pas empêché pour l'instant la Corée du Sud d'organiser différents grands évènements sportifs comme la Coupe du monde de football en 2002.

Pour calmer le jeu, le Comité international olympique (CIO) a déclaré la semaine dernière que les jeux 2018 avaient son « soutien total ». C’est dans cette ambiance quelque peu surréaliste que la flamme olympique a été remise mardi 31 octobre aux autorités sud-coréennes à Athènes. Elle va pouvoir démarrer son relais en Corée du Sud pour atteindre PyeongChang lors la cérémonie d'ouverture le 9 février prochain.

La Russie attend la décison du CIO pour une participation

Autre particularité de ces JO d’hiver : la participation de la Russie - qui n'avait déjà pas pris part aux JO d’été 2016 à Rio au Brésil - à la compétition. Le pays est au cœur d'un scandale de dopage après les révélations du juriste canadien Richard McLaren, qui a en 2016 mis à jour un système de dopage institutionnalisé dans le sport russe, révélant notamment la participation des services secrets russes (FSB), y compris pendant les JO 2014 d'hiver organisés à Sotchi.

Le président russe Vladimir Poutine a d'ores et déjà prévenu qu'interdire aux sportifs russes de participer aux JO de Pyeongchang ou les forcer à évoluer sous bannière neutre constituerait « une humiliation pour la Russie » et « ferait du mal au mouvement olympique ».

Mi-septembre 2017, en pleine session du CIO à Lima, au Pérou, dix-sept organisations nationales antidopage, emmenées par les Américains avec notamment les Britanniques et les Français et rejoints par une dizaine d'autres depuis, ont réclamé l'exclusion du Comité olympique russe pour les JO 2018.

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