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Foot: Lionel Messi porte l'Argentine jusqu’au Mondial 2018

Au terme d'une éliminatoire cahoteuse, marquée par une crise institutionnelle et par deux changements de sélectionneur, l'équipe d’Argentine a validé ce 10 octobre 2017 son billet pour la Coupe du monde 2018 en dominant l'Equateur (3-1) à Quito, à 2 850 mètres d'altitude. Dans le rôle du sauveur, comme d'habitude, on trouve Lionel Messi, auteur d'un triplé qui clôt en beauté une campagne pourtant cauchemardesque.

L'attaquant argentin Lionel Messi.
L'attaquant argentin Lionel Messi. REUTERS/Edgard Garrido
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Finaliste de la dernière Coupe du monde à Rio (battue par l'Allemagne 1-0 après prolongation), finaliste aussi des deux dernières Copa America, remportées par le Chili aux tirs-au-but, disposant du meilleur joueur du monde, l'Argentine aurait dû en principe se qualifier sans difficulté pour la Coupe du monde 2018.

Dans une zone Amérique du Sud disposant en outre de quatre places plus une de barragiste à se partager entre dix équipes, l'Albiceleste a pourtant souffert jusqu'au bout pour valider son billet. Et elle doit une fière chandelle à son capitaine Lionel Messi...

Une Messi-dépendance

Absent des quatre premiers matches, fin 2015, Lionel Messi avait constaté que, sans lui, l'équipe dirigée alors par Tata Martino avait le plus grand mal à gagner. Un seul succès, en Colombie (1-0 avec un but de Biglia), deux nuls (dont un à domicile face à un Brésil alors en grande difficulté) et surtout une défaite à domicile contre l'Equateur (0-2), avait révélé de façon criante la « Messi-dépendance » d'une équipe disposant pourtant d'attaquants de premier plan tels que Gonzalo Higuain, Sergio Agüero, Paulo Dybala, Carlos Tevez ou Ezequiel Lavezzi.

Le retour de l'attaquant du FC Barcelone, très attendu, offrait alors à l'Argentine sa meilleure séquence durant ces éliminatoires. Dans la foulée de son succès en Colombie, elle enchaînait trois autres victoires d'affilée, d'abord au Chili (2-1, avec des buts de Mercado et Di Maria), puis face à la Bolivie (2-0, buts de Mercado et Messi sur penalty) et l'Uruguay (1-0, but de Messi).

Une blessure...

Entretemps, la crise qui couvait depuis la finale manquée de la Copa America 2016 aux Etats-Unis, avait emporté le sélectionneur, remplacé par Edgardo Bauza, et failli précipiter la fin de la carrière internationale de Messi. Heureusement pour l'Argentine, le quintuple Ballon d'Or a fini par revenir...

Hélas, une nouvelle blessure prive Bauza de sa star, et l'Argentine retombe dans ses travers... Elle ne ramène que deux matches nuls de ses déplacements au Venezuela (2-2, buts d'Otamendi et Pratto) et au Pérou (2-2, buts de Funes Mori et Higuain). Puis elle s'incline à domicile face au Paraguay (0-1), une première.

... puis une polémique

Le retour de Messi n'empêche pas son équipe de sombrer au Brésil (0-3). Mais il relance néanmoins l’Albiceleste face à la Colombie (3-0, buts de Messi, Di Maria et Pratto) puis au Chili (1-0, but de Messi sur penalty)...

Ce dernier match marque encore un tournant pour Messi et pour l'Argentine, puisque le joueur, accusé d'avoir insulté l'arbitre sur la foi des images télé, est condamné au pied levé à quatre matches de suspension...

Privée de son capitaine pour son déplacement en Bolivie quatre jours plus tard, l'Argentine s'incline pour la quatrième fois durant ces éliminatoires (0-2). C'est la défaite de trop pour Edgardo Bauza, remercié et remplacé par Jorge Sampaoli, entraîneur du FC Séville.

Le Chili et le Pérou récupèrent des points

Autre mauvaise nouvelle, deux des concurrents de l'Argentine, le Chili et le Pérou, obtiennent sur tapis vert match gagné face à la Bolivie (3-0). Ils invoquent la présence dans l'équipe de l'Altiplano d’un joueur origine paraguayenne non-éligible.

Le Pérou, qui s'était incliné 1-0, et le Chili, qui avait été tenu en échec par les Boliviens (0-0), obtiennent ainsi respectivement trois et deux points sur tapis vert ainsi qu'une différence de buts enrichie. L'Argentine proteste, mais en vain. Le Tribunal arbitral du Sport (TAS) confirme le verdict de la Fédération internationale (FIFA). Cette dernière, en revanche, finit par lever la suspension de Lionel Messi sur la base du rapport de l'arbitre qui n'avait remarqué aucune insulte à son encontre.

Le triplé salvateur de Messi

Malgré cela, Jorge Sampaoli, qui multiplie les changements dans l'effectif (exit Higuain, remplacé par Icardi, appel à de nombreux débutants), peine à trouver la bonne animation offensive. L'Argentine entame donc la dernière partie de son parcours éliminatoire en multipliant les matches nuls : 0-0 en Uruguay, 1-1 face au Venezuela, 0-0 encore face au Pérou...

Du coup, à la veille de la dernière journée, l'Argentine se retrouve sixième au classement et donc virtuellement éliminée. Une victoire à Quito est indispensable et, malgré un but concédé dès la première minute, l'Argentine finit par y parvenir grâce à un triplé de Lionel Messi. Un exploit qui permet à l'Argentine de finir à une honorable troisième place et de se qualifier ainsi pour une douzième Coupe du monde d'affilée.

Son sélectionneur, soulagé, pourra poursuivre la mise en place d'une équipe capable d'offrir à Messi la possibilité de remporter enfin la Coupe du monde qui le fait tant rêver...

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