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Cyclisme

Cyclisme: la Coupe des Nations Espoirs arrive en Afrique

L’Union cycliste internationale vient de valider la création d'une nouvelle épreuve par étapes la saison prochaine sur le continent africain. Le Tour de l'Espoir, qui se déroulera au Cameroun, fera partie du prestigieux calendrier de la Coupe des Nations 2018 réservée aux moins de 23 ans.

Le peloton de la Tropicale Amissa Bongo lors de l'édition 2016.
Le peloton de la Tropicale Amissa Bongo lors de l'édition 2016. Photo : Tropicale Amissa Bongo
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La nouvelle politique du président fraichement élu à la tête de l’Union cycliste internationale (UCI), le Français David Lappartient, est entre autres de faire en sorte que son sport se développe sur le continent africain.

Du coup, la nouvelle épreuve dans le calendrier, réservée aux jeunes, tombe à pic. Pour la première fois dans l'histoire du cyclisme, le continent africain accueillera une manche de la Coupe des Nations, réservée aux moins de 23 ans. L’UCI vient de valider la création de cette course par étapes, qui se déroulera au Cameroun du 31 janvier au 4 février 2018.

Vers une nouvelle course cycliste majeure ?

Organisée par Vivendi Sports (groupe Bolloré), qui s'est engagé sur ce projet pour dix ans, cette épreuve sera la première manche du calendrier de la Coupe des Nations 2018.

Elle a pour ambition de faire participer un maximum de jeunes coureurs africains. Ces derniers auront ainsi l'occasion d'affronter les meilleurs espoirs mondiaux, y compris ceux qui sont membres d’une équipe WorldTour, la première division du cyclisme mondial.

Le Tour de l'Espoir changera de pays d’accueil tous les deux ans. « C’est la possibilité pour notre continent d’avoir une course cycliste majeure », commente pour RFI Robins Tchale Watsou, directeur de Vivendi Sports Organisation et ancien rugbyman.

A l’heure actuelle, seule la Tropicale Amissa Bongo au Gabon reçoit des équipes professionnelles de niveau continental (2e division). « Notre ambition est d’arriver en tête des grandes courses africaine, précise Robins Tchale Watsou. Il nous fallait le label UCI, même si le cahier des charges est contraignant. Nous allons aussi accompagner des clubs cyclistes dans deux ou trois pays. »

« Le cyclisme a en Afrique un problème de coût »

Ce projet de nouvelle épreuve cycliste devrait s'accompagner d’un travail de fond, notamment de détection. « Nous ne sommes pas là juste pour remplir un avion de coureurs. Il faut que cela soit structurant. Nous voulons nous inscrire sur du long terme », avance Robins Tchale Watsou. L’objectif d'ici trois ou quatre ans est de voir d'autres équipes africaines animer la course. Les plus en avant étant pour le moment celles d'Afrique de l'Est : l'Erythrée et le Rwanda.

Honoré Yossi, président de la Fédération camerounaise de cyclisme, espère avec ce type d’évènement attirer de nouveaux licenciés. Ils sont actuellement 800 au Cameroun. « Le cyclisme a en Afrique un problème de coût. Acheter un vélo et l’entretenir, cela reste cher. Mais il va falloir faire en sorte que ce ne soit plus un blocage. Nous allons peut-être avoir plus de mécènes avec une nouvelle grande épreuve sur notre continent. Il faut aussi une politique de médiatisation pour notre sport. Et l’UCI pourrait nous aider sur ce sujet », explique Honoré Yossi.

« Il y a trente ans, le Burkina Faso était un pays de cyclisme »

« Il y a un fossé entre l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest et Centrale », constate de son côté Yves Beau, directeur sportif de l’équipe allemande Bike Aid, qui compte plusieurs coureurs africains dans ses rangs, notamment trois Kenyans. « Il y a trente ans, le Burkina Faso était un pays de cyclisme, avant de stagner et même de régresser. Tout le contraire de l’Erythrée qui a fortement progressé jusqu’à se retrouver avec deux coureurs sur le Tour de France 2015. Nous sommes encore très loin de voir un coureur d’Afrique Centrale ou de l’Ouest au départ de la Grande boucle. Il faudrait déjà qu’ils soient dans des équipes professionnelles ! »

L’exemple le plus emblématique reste le Gabon qui abrite la course la plus prestigieuse du continent. « Si la Fédération gabonaise de cyclisme avait fait son travail en amont, on aurait vu des coureurs gabonais se mettre en évidence lors de la Tropicale Amissa Bongo », lance-t-il, espérant que ce qu’a vécu le Rwanda avec l'Américain Jock Boyer soit décliné dans plusieurs autres pays du continent.

Lors du dernier championnat du monde Espoirs à Bergen en Norvège, un Rwandais et deux Erythréens n’avaient pas hésité à animer la course. « En Afrique de l’Est, je constate tout simplement que les fédérations ont fait du bon travail », conclut Yves Beau.

En attendant, les deux premiers coureurs africains au classement général du Tour de l'Espoir valideront leur billet pour le Tour de l’Avenir en France, la course de référence pour les moins de 23 ans, considérée comme le mini-Tour de France de cette catégorie d'âge. Le Colombien Nairo Quintana, aujourd’hui star du peloton international, l’avait remportée en 2010.

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