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Rugby/Mondial 2023: rivaux, atouts et ennuis de la candidature française

L’Afrique du Sud, la France et l’Irlande, les trois pays candidats à l’organisation de la Coupe du monde 2023 de rugby à XV, présentent leur dossier à la Fédération internationale (World Rugby), ce 25 septembre 2017 à Londres. La Fédération française (FFR) présente de sérieux atouts. Mais les critiques envers son président Bernard Laporte pèseront-elles sur la décision finale de World Rugby, le 15 novembre 2017 ?

Le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte.
Le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte. Reuters/Paul Childs
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La France accueillera-t-elle pour la troisième fois la Coupe du monde de rugby à XV, en 2023, après les éditions 1991 (co-organisation) et 2007 ? La Fédération française (FFR) a présenté oralement sa candidature, ce 25 septembre 2017 à Londres, avec la participation de la ministre des Sports Laura Flessel. La FFR espère avoir convaincu la Fédération internationale (World Rugby) de lui confier la 10e phase finale du tournoi, le Mondial 2019 étant déjà attribué au Japon.

« On a marqué les esprits, a assuré le président de la FFR, Bernard Laporte. Ça s'est bien passé. On était déterminé. Ça faisait six mois, que nous arpentions le monde pour convaincre les présidents de fédération. C'était important aujourd'hui de montrer notre enthousiasme ».

World Rugby rendra publique ses recommandations, le 31 octobre. Puis elle annoncera le nom du vainqueur le 15 novembre 2017, à l’issue d’un vote des  présidents de fédérations et confédérations.

Des arguments financiers

D’ici là, les promoteurs de la candidature française effectueront encore un travail de lobbying intense. Les délégués tricolores insisteront sur les ressources  financières d’un Mondial 2023 en France, leur championnat national de clubs (Top 14) étant déjà l’un des plus lucratifs et attractifs de la planète.

A World Rugby, ils ont d’ores et déjà assuré 170 millions d’euros de retombées, grâce, notamment, à une estimation : la venue de 450.000 spectateurs étrangers en France, durant la compétition (7 septembre-4 novembre).

Autre argument et grande nouveauté, les équipes éliminées au fur et à mesure du tournoi seront prises en charge jusqu’à la fin du Mondial 2023. En temps normal, une sélection n’ayant plus de matches à disputer rentre presque toujours directement chez elle.

L’Afrique du Sud et l’Irlande ont aussi de sérieux atouts

Malgré ces arguments, la France ne fait pas pour autant figure de favorite et devra convaincre les votants.

Les Irlandais rappelleront par exemple qu’ils n’ont jamais organisé seuls une Coupe du monde, contrairement aux Sud-Africains (1995) et aux Français. L’Irlande représente en outre une destination plus attrayante pour les amateurs nord-américains de ballon ovale qu'une capitale française meurtrie par les attentats. Pour charmer World Rugby, les Irlandais se sont par ailleurs rendus à Londres avec les messages de deux stars : le chanteur du groupe musical U2, Bono, et l’acteur Liam Neeson.

La candidature sud-africaine est sans doute la moins glamour des trois. Mais elle présente trois atouts indéniables. Le pays dispose des stades gigantesques construits pour la Coupe du monde 2010 de football. Le tournoi aura lieu durant le printemps austral, alors que l’Europe sera entre l’automne et l’hiver. Enfin, le coût de la vie nettement moins élevé en Afrique du Sud pourrait séduire de nombreux fans.

Une période troublée à la Fédération française

La candidature française doit enfin faire face aux soupçons de favoritisme pesant sur le patron de la FFR. L’ancien sélectionneur du XV de France (2000-2007) et secrétaire d’Etat aux sports (2007-2009) est en effet visé par une enquête de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports diligentée par... Laura Flessel.

Selon les journaux français L’Equipe et Le Journal du dimanche, Bernard Laporte aurait demandé au président de la commission d'appel fédérale de diminuer fin juin des sanctions prises par la Ligue nationale de rugby envers le club de Montpellier (MHR). Or, le président du MHR, Mohed Altrad, avait notamment signé un contrat d’images avec une boîte de communication appartenant à Laporte, contre 150.000 euros.

Malgré la rupture de ce contrat, les opposants à Bernard Laporte crient au conflit d’intérêts. « Les gens qui votent, j'étais avec eux, je parle avec eux. Ils n'en ont rien à foutre de ce qu'il se passe, avait assuré le concerné, avant l’audition devant World Rugby. Ce qui les intéresse, c'est de savoir qui est le meilleur dossier parce que eux aussi et toutes les fédérations savent que plus un Mondial marche et génère des bénéfices, mieux c'est pour ces fédérations ».

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