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Cyclisme

Mondiaux de cyclisme: Julian Alaphilippe, le tricolore qui vise l’or

Julian Alaphilippe sera un des leaders français pour le titre de champion du monde attribué dimanche 24 septembre à Bergen en Norvège. Blessé en début de saison, le coureur de la formation Quick-Step Floors a retrouvé son niveau lors du dernier Tour d’Espagne où il a remporté la 8e étape. Le circuit vallonné de Bergen pourrait lui permettre de remporter le titre.

Julian Alaphilippe lors de sa victoire sur le Tour d'Espagne le 26 août dernier.
Julian Alaphilippe lors de sa victoire sur le Tour d'Espagne le 26 août dernier. JAIME REINA / AFP
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« Dans peu de temps, il sera le coureur le plus populaire en France », assurait Patrick Lefevere, le manager de l’équipe belge Quick-Step Floors. Aujourd’hui, Julian Alaphilippe est un des leaders français qui sera protégé et à qui on attribue un rôle important lors de la course sur route à Bergen, avec à la clef un maillot arc-en-ciel.

Julian Alaphilippe avait montré des aptitudes pour les classiques ardennaises dès le début de sa carrière en terminant deuxième lors de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège en 2015. L’année suivante, il se heurte aussi à l’Espagnol Alejandro Valverde dans la Flèche. Un vrai petit miracle pour le cyclisme tricolore qui tardait à trouver une pépite capable de briller au printemps. Il fallait tout de même remonter à l’année 2000 pour voir un coureur de l’Hexagone sur le podium, avec la troisième place de Laurent Jalabert.

Un gai luron qui a toujours le moral

Après un début de saison en fanfare - 3e de Milan-San Remo -, et une victoire d’étape sur Paris-Nice, Julian Alaphilippe a été stoppé par une blessure au genou après une chute lors de du Tour du Pays basque. Conséquences : un forfait sur les classiques ardennaises, une opération et une absence sur le Tour de France. Une vraie galère pour ce jeune homme pressé de 25 ans, entraîné par son cousin.

« Julian est vaillant. C’est un gai luron qui a toujours le moral. Il a toujours envie de se battre et ne se plaint jamais », assurait Bernard Bourreau, ancien sélectionneur des Bleus, dans les colonnes du Figaro en 2015. Après s’être remis au travail, l’ancien adepte de cyclo-cross retrouve des sensations, au point de s’imposer sur la 8e étape du Tour d’Espagne. « Avant mon retour sur la Vuelta, j’aurais pu considérer cette saison en demi-teinte », raconte-t-il à RFI. Le voilà désormais rassuré sur ses chances de briller aux Mondiaux, « pas surpris » que l’on ait pensé à lui par rapport à son état de forme actuel et au profil accidenté de la course.

« J’espère peser dans le final »

« Un championnat du monde c’est spécial, explique Julian Alaphillipe. Il faut courir avec intelligence et aucune autre course ne ressemble à celle-là. Je sais que la France et ceux qui aiment le cyclisme attendent un résultat. C’est certainement notre cohésion qui fera la différence. Je sais que je vais avoir un rôle important. J’espère peser dans le final. L’objectif, c’est d’être champion du monde » « On a neuf cartouches... Certaines seront tirées les premières. Oui, le fil conducteur est Julian, mais on n'est pas aveuglement sur un coureur », annonce de son côté le nouveau sectionneur Cyril Guimard.

Quatrième de la course olympique à Rio en 2016 avec une chute dans le final, ce blagueur au sourire constant a bien du mal à mesurer tout le chemin parcouru en si peu de temps. Les résultats sur les classiques, la découverte du Tour de France et la popularité grandissante. « Le Tour de France m’a marqué et j’ai hâte d’y retourner (unique participation en 2016, ndlr). Le Tour, ça ne s’explique pas. Même au bout de trois semaines, on n’a pas envie d’arrêter. J’ai aimé donner du bonheur aux gens », avance celui qui vit le vélo comme une fête sans se prendre au sérieux. Peut-être le résultat d’une enfance simple et heureuse dans une famille modeste.

« Quand j’ai commencé le vélo, je n’ai jamais imaginé faire carrière. Des fois, je ne réalise pas ce qui m’arrive, lâche ce remarquable puncheur à la taille d’un grimpeur, impérial sur les ascensions courtes. J’ai de la chance, je fais ce que j’aime. Je suis quelqu’un de simple, je prends les choses comme elles viennent. » Vingt ans après le titre de Laurent Brochard à San-Sébastien en Espagne, avec un maillot arc-en-ciel sur les épaules, Julian Alaphillippe, étoile montante du cyclisme international, changerait définitivement de statut.

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