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Lutte

Mondiaux de Lutte: la France se doit de briller à domicile

La France accueille à partir du 21 août les Mondiaux de lutte à Paris-Bercy. Durant sept jours, les tricolores vont tenter de faire briller les couleurs de la France. Objectif : ramener au moins une médaille et sortir cette discipline millénaire de sa confidentialité dans l’Hexagone.

Mélonin Noumonvi (d), chamion du monde de lutte 2014.
Mélonin Noumonvi (d), chamion du monde de lutte 2014. Photo: FFL
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Tirer son épingle du jeu. Si la France espère au moins une médaille lors de ces Mondiaux organisés à domicile, secrètement, chacun aspire à ce que ces championnats du monde soient le plus réussi possible, en termes sportif et médiatique.

Passer de 21 000 à 26 000 licenciés

« Ce serait l’héritage idéal après ce grand rendez-vous mondial qui comptera près de 80 nations et 800 athlètes », lance Alain Bertholom, le président de la Fédération française de lutte (FFL). « Après la déconvenue des Jeux olympiques de Rio (la France est revenue bredouille), je serai content si l’on fait une médaille », avance Alain Bertholom, qui sait par exemple que les pays du Caucase comme la Georgie, l’Arménie ou l'Azerbaïdjan, ne viendront pas pour enfiler des perles. La FFL a cruellement besoin de visibilité pour attirer de nouveaux partenaires et de nouveaux licenciés, dès la rentrée de septembre.

« Lorsque j’ai présenté mon projet pour les prochaines années, j’ai souhaité que la fédération passe de 21 000 à 26 000 licenciés. J’ai conscience que c’est un sacré bon en avant, mais honnêtement, ce n’est pas suffisant. Il faut absolument élargir notre base, cela nous facilitera la vie », explique Alain Bertholom.

Aujourd’hui, selon le président de FFL, les clubs français sont prêts à recevoir du monde. Et la fédération est désormais consciente qu’elle doit se vendre mieux. Un certain Daniel Robin fut double médaillé aux Jeux olympiques de 1968 à Mexico, toutes deux en argent en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

« A l’époque, je crois que nous avons raté le coche et que nous en n'avons pas profité pour mettre en avant ce sport », avoue Alain Bertholom, prenant en exemple le titre de Jean-Luc Rougé, premier champion du monde de l'histoire du judo français en 1975. « Contrairement à nous, la fédération de judo avait su en tirer parti », explique-t-il. Aujourd’hui, le judo français a largement sa part du gâteau avec environ 600 000 licenciés.

« La lutte m’a donné du courage et de la discipline »

« Venez nous voir, venez nous découvrir, venez nous encourager », lance Zoheir El Ouarraqe, qui luttera pour la première fois dans une grande compétition à domicile. Le quadruple champion de France n’a pas envie de décevoir et rêve tout haut que son sport, pratiqué en Europe depuis l'Antiquité, apparu aux JO d'Athènes en 1896, soit mieux défendu. « J’aime la lutte, car il ne faut jamais abandonner. Dans la vie de tous les jours, mon sport m’a donné du courage et de la discipline. C’est grâce à lui que je suis désormais quelqu’un de déterminé », avance celui qui a découvert sa passion à l’école primaire,. « J’aimerais tellement que la lutte en France soit comme en Iran, un sport millénaire », ajoute-t-il. L’Iran, temple du corps à corps, a remporté sa première médaille olympique avec la médaille d’argent en lutte grâce à Gholamreza Takhti à Helsinki en 1952.

Champion du monde en 2014 à Tachkent face à l'Azerbaïdjanais d'origine iranienne Saman Tahmasebi, Mélonin Noumonvi est aussi largement conscient du challenge. « Nous savons tous que ce Mondial à domicile peut nous faire faire un bond en avant. Si notre vitrine c’est les Jeux olympiques, et encore il faut faire des résultats comme en 2008, il faut que l’on mette les bouchées double durant toute la semaine », raconte le sextuple champion de France.

Koumba Larroque, jeune pousse, championne d’Europe et du monde junior en 2016, pourrait être la prochaine icône de la lutte française. Pratiquement 10 ans après les exploits des frères Guénot, qui avaient régalé la France lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008, la lutte française se cherche un nouveau souffle.

Un chapiteau blanc dressé sur le parvis de l’Hôtel de Ville, en plein cœur de Paris. Dessous, un grand tapis de lutte et une quinzaine d’enfants. Accompagnés par deux lutteurs de renom, Mariana Kolic et Vincent Leborgne, ils apprennent les règles et les valeurs d’un sport millénaire...

01:15

Reportage à l’arène improvisée devant la mairie : initiation à la lutte

Anna Piekarec

 

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