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Dopage: le retour de Maria Sharapova divise le monde du tennis

Maria Sharapova effectue son grand retour sur le circuit professionnel, ce 26 avril 2017 à Stuttgart, après quinze mois de suspension pour dopage. Ce grand come-back de la Russe est facilité par les organisateurs de tournoi, ce qui est plutôt mal vu par le reste du monde du tennis.

La Russe Maria Sharapova.
La Russe Maria Sharapova. REUTERS/Ralph Orlowski TPX IMAGES OF THE DAY
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Le monde du tennis féminin professionnel vit une période étrange. Alors que sa meilleure joueuse, Serena Williams, a annoncé son retrait suite à une grossesse, l’une des rares rivales de l’Américaine, Maria Sharapova, effectue son retour après quinze mois d’absence pour dopage.

La Russe âgée de 30 ans, contrôlée positive en janvier 2016 au Meldonium, reprend à Stuttgart ce 26 avril 2017. Un come-back qui fait jaser car les organisateurs du tournoi se sont arrangés pour permettre à Maria Sharapova d’être présente. La suspension pour dopage de cette dernière s’achevait en effet deux jours après le début des matches. Mais les patrons du Porsche Tennis Grand Prix ont autorisé l’ex-numéro une mondiale à jouer à partir de ce mercredi seulement.

Les autres joueuses globalement choquées

Maria Sharapova a donc bénéficié d’une « wild card », une invitation habituellement réservée à tout sauf aux joueuses sanctionnées pour dopage… « Elle va pouvoir arriver mercredi et commencer son tournoi comme ça, c'est un peu bizarre pour les autres joueuses », a notamment réagi l’Allemande Angelique Kerber, actuellement numéro deux mondiale chez les professionnelles (WTA).

Caroline Wozniacki, 11e au classement WTA, n’en pas moins critique : « Je trouve très discutable de permettre à une joueuse encore suspendue - quelle qu'elle soit - de participer à un tournoi la semaine même. » La Danoise a ajouté : « Tout le monde mérite une deuxième chance. Mais en même temps, je trouve que lorsqu'un joueur est suspendu pour dopage, il devrait repartir de zéro et mériter son retour, car c'est différent d'une blessure. »

Une invitation à Roland-Garros ?

L’accueil réservé à la Russe, peu appréciée dans le milieu, s’annonce donc glacial. « C'est le cadet de mes soucis », a-t-elle répondu au magazine allemand Bild. Rare sont en effet les joueuses à avoir brillé après une si longue absence des courts et il va falloir beaucoup d’efforts à l’ancienne égérie du tennis féminin pour retrouver les sommets.

En outre, Maria Sharapova a toujours plaidé sa bonne foi. Elle a rappelé que sa suspension était due à l’absorption d’un produit contre le diabète. Le Meldonium venait tout juste d’être interdit par l’Agence mondiale antidopage.

Reste une autre question qui agite le petit milieu du tennis féminin. La Russe disposera-t-elle d’une invitation pour Roland-Garros, l’un des quatre tournois les plus prestigieux de la planète ? La Fédération française de tennis (FFT), réticente, se prononcera définitivement sur le sujet dans la semaine du 15 mai. Le charisme, l’attractivité et le talent de Maria Sharapova ne suffiront peut-être pas à séduire la FFT. « Wild-card ou pas, le cas de Maria Sharapova est un sujet clivant, chacun à un avis », a conclu le directeur de Roland-Garros, Guy Forget.

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