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Football

Noël Le Graët reste le patron de la Fédération française de football

En poste depuis 2011, Noël Le Graët a été reconduit pour un troisième mandat à la tête de la FFF. Ce samedi 18 mars, le dirigeant a été plébiscité par les grands électeurs avec 57,4% des voix contre 41,9% à son rival et ex-allié Jacques Rousselot. Le Graët, notamment soutenu par Jean-Michel Aulas, assure avoir « une pêche d’enfer » et vouloir travailler « dans la continuité ».

Noël Le Graët est réélu à la présidence de la FFF. Celui qui a succédé à Fernand Duchaussoy en 2011 fut déjà reconduit en 2012. Jacques Rousselot n'est pas parvenu à détrôner son ex-allié.
Noël Le Graët est réélu à la présidence de la FFF. Celui qui a succédé à Fernand Duchaussoy en 2011 fut déjà reconduit en 2012. Jacques Rousselot n'est pas parvenu à détrôner son ex-allié. GUILLAUME SOUVANT / AFP
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La victoire est nette. Pas écrasante, mais assez claire pour donner le ton : le patron de la Fédération française de football, c’est bien Noël Le Graet. Ce samedi 18 mars, à Paris, le feuilleton de la course à la présidente de la FFF s’est achevé sur la reconduction du dirigeant en place depuis 2011. 214 grands électeurs sur 216 (173 représentants des clubs amateurs et 43 représentants des clubs professionnels) étaient présents.

Noël Le Graët et son équipe ont recueilli 57,4% des suffrages contre 41,9% pour Jacques Rousselot, son ancien allié. Eric Thomas, président de l’Association française du football amateur, et David Donadei, ancien éducateur, n’ont récolté que 0,5% et 0% des voix.

Un bilan très positif

Jacques Rousselot, président de l’AS Nancy-Lorraine, était entré en dissidence contre Noël Le Graët après la « trahison » de ce dernier, selon sa propre expression. Celui qui succéda – à la surprise générale – à Fernard Duchaussoy en 2011 avait promis de passer le témoin à Rousselot à l’issue de son deuxième mandat. En mai 2014, Le Graët déclarait même qu’il s’agissait de son « dernier mandat » (élu en 2011, il fut réélu en 2012). Mais en novembre dernier, le président décida de briguer à nouveau sa propre succession, entraînant ainsi la scission avec Rousselot.

Les opposants de Noël Le Graët ont dénoncé la personnalité « autoritaire » du président. Eric Thomas, par exemple, a encore remis en cause son « exercice du pouvoir solitaire ». Mais le bilan global de la FFF sous la présidence Le Graët a été largement salué : l’équipe de France masculine a obtenu de bons résultats (quart de finale du Mondial 2014, finale de l’Euro 2016 à domicile) et a redoré son image avec Didier Deschamps à sa tête, les sélections de jeunes ont brillé (Euro 2015 des moins de 17 ans, Euro 2016 des moins de 19 ans), le foot féminin a poursuivi son développement (+200 000 licenciées en quatre ans) et les comptes sont repassés dans le vert, notamment à la faveur des juteux contrats conclus avec l’équipementier américain Nike (42 millions d’euros par an sur 2010-2018, 50,5 millions d’euros sur 2018-2026).

Jean-Michel Aulas, le nouvel homme fort

« Le score est net, ça donne la possibilité de travailler de façon sereine. J'ai une très belle équipe, c'est ce qui a fait la différence. Notre liste est bien conçue. Il n'y a pas de crise à la Fédération, on est dans la continuité », a déclaré Noël Le Graët à l’AFP, avant de saluer Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais. Celui-ci a apporté un soutien important au président de la FFF dans cette campagne. Il sera désormais chargé du centre technique de Clairefontaine et de la réorganisation de la Direction technique nationale, prévue d’ici juin.

Noël Le Graët en dit le plus grand bien : « C'est quelqu'un qui travaille beaucoup, par rapport à d'autres quelquefois, qui connaît bien le foot français et a connu toutes les aventures du foot professionnel. (…) Sans lui, le foot féminin ne serait pas à ce niveau. J'aime bien les gens de qualité, je préfère qu'ils soient à côté de moi. » Le boss de l’OL est un personnage clivant le paysage du foot hexagonal. Parfois critiqué pour son influence, Aulas n’en demeure pas moins un dirigeant majeur. Sa nouvelle fonction en atteste. A la tribune, Noël Le Graët s’est voulu apaisant dans son discours : « Merci de votre confiance. Je suis honoré de mener à nouveau cette mission importante, très importante, et soyez assurés que nous serons à votre écoute ».

A 75 ans, Le Graët a « une pêche d’enfer »

Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus depuis 2012, est satisfait de ce résultat. « Je suis très content que mon président soit réélu, qu'on puisse travailler dans la continuité de ce qu'on a fait ensemble depuis quatre ans. La relation avec Noël Le Graët est très bonne, c'est une relation de confiance ». A 75 ans, Noël Le Graët est reconduit jusqu’à fin 2020. Pourrait-il s’éclipser avant ? « Même pas en rêve ! », a-t-il juré, sauf souci de santé. « Mais ce n’est pas le cas. Pour l’instant, j’ai une pêche d’enfer », a-t-il encore confié.

Outre Jean-Michel Aulas, on trouve notamment, dans la nouvelle équipe présidentielle, la footballeuse Laura Georges, 32 ans, joueuse du PSG et de l’équipe de France féminine. Elle occupera aussi la fonction de secrétaire générale de la FFF. Marc Keller, président de Strasbourg, devient manager des équipes de France juvéniles. Brigitte Henriques, ex-secrétaire générale, devient vice-présidente déléguée. Et Jacques Rousselot ? « Il sera toujours, s’il le souhaite, parfaitement accueilli. J’ai pour lui une estime », a déclaré Noël Le Graët.

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