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Jeux olympiques

Pour Paris 2024, les Jeux sont presque faits

Le Comité de candidature Paris 2024 remet vendredi 3 février au Comité international olympique le troisième et dernier volet de son dossier, celui portant sur l'héritage des Jeux. Une nouvelle séquence va désormais s'ouvrir pour la candidature parisienne, celle des contacts directs avec les membres du CIO. Tony Estanguet, coprésident de Paris 2024, est confiant.

Paris est candidate à l'organisation des Jeux olympiques de 2024.
Paris est candidate à l'organisation des Jeux olympiques de 2024. REUTERS/Charles Platiau/File Photo
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Le parcours de la candidature de Paris à l’organisation des Jeux olympiques de 2024 ressemble à celui du Petit Poucet, qui consiste à déposer des pierres régulièrement le long du chemin. Ce vendredi 3 février, c’est une pierre importante, de celles dont on construit les monuments, que déposeront les responsables de la candidature parisienne au Comité international olympique (CIO) : le troisième et dernier volet du dossier de candidature, portant sur l’expérience, le caractère durable des Jeux et l’héritage des sites olympiques.

Après l’étape 1, qui portait sur le concept des Jeux et l’étape 2 qui présentait la gouvernance ainsi que les aspects juridiques et financiers, c’est donc la fin d’un cycle pour l’équipe qui œuvre à la candidature de Paris. « C’est une journée très importante pour nous. On a bouclé le dossier technique et on délivre notre copie finale au CIO, c’est l’aboutissement de deux ans de travail », explique Tony Estanguet, coprésident du Comité de candidature Paris 2024.

Eviter les éléphants blancs

Alors justement : quel héritage l’organisation des Jeux à Paris pourrait-elle laisser ? Comment donner du sens aux Jeux, notamment sur les notions d’environnement et de développement durable ?

En termes d’équipements sportifs, ce sera forcément léger. Et pour cause : le CIO encourage l’utilisation d’enceintes préexistantes et veut à tout prix, pour des raisons d’image et d’acceptabilité sociale, éviter l’érection d’éléphants blancs, ces stades et salles coûteux qui, une fois l’événement passé, deviennent des charges financières insupportables pour les collectivités.

La candidature de Paris s’appuie donc sur un parc d’équipements existant à 95%. Il faudra toutefois construire quelques enceintes complémentaires, comme des salles temporaires de 12.000, 7.000 et 5.000 places pour le volley-ball et le badminton sur le site de Dugny-Le Bourget, en Seine-Saint-Denis. La principale construction durable strictement sportive sera la piscine olympique de Saint-Denis. Quant aux autres ouvrages à réaliser, ils illustrent parfaitement la notion d’héritage social que la candidature française veut promouvoir : le village olympique et le village des médias, implantés en Seine-Saint-Denis, seront transformés en plusieurs milliers d’habitations à l’issue des Jeux.

Réduire l’empreinte carbone

Autre point fort que le volet « héritage » du dossier de Paris 2024 entend mettre en avant : le respect de l’environnement ; avec une proposition-phare : réduire de 55% l’empreinte carbone par rapport aux Jeux de Londres en 2012, considérés comme l’édition la plus « durable » de l’histoire. « En matière de développement durable, notre ambition est énorme : être les premiers Jeux de l’histoire alignés sur la COP 21 et les accords de Paris de décembre 2015 », soutient Tony Estanguet. Parmi les mesures symboliques de cette ambition : rendre la Seine baignable. Un vieux serpent de mer...

Les transports ne seront pas en reste, puisque sur ce point, le comité de candidature envisage que 100% des spectateurs se déplacent en transports publics ou partagés. On peut difficilement être plus ambitieux... Pour ce faire, le volet transport du Grand Paris, à travers la réalisation du Grand Paris Express, de nouvelles lignes de métro et de tramway ou l’extension de l’existant, sera accéléré. « On a une copie finale qui est, je pense, très sexy pour le CIO », plaide Tony Estanguet.

Sexy ou non, ce dossier « technique » n’est qu’une pierre de plus sur le chemin. Dès le 3 février, un autre match va commencer, celui de la campagne internationale au cours de laquelle Paris, mais aussi Los Angeles et Budapest, les autres villes candidates, tenteront de séduire un à un les 87 membres du CIO, ceux qui choisiront la ville-hôte des Jeux de 2024 le 13 septembre prochain à Lima (Pérou). Entretemps, au mois de mai, la visite de la commission d’évaluation aura permis à la candidature de Paris de faire valoir ses atouts in concreto. Un exercice pour lequel Tony Estanguet est d’ores et déjà confiant : « Pendant trois jours, il faudra être solides sur nos arguments et impressionner les membres du CIO présents à Paris. Je ne suis pas inquiet, nous avons des arguments incroyables. » Paris 2024, ou l’art de transformer la méthode Coué en discipline olympique ?…
 

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