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Tennis

Tennis: Qu’est devenu le Centre Olympique de Rio?

Il y a presque trois mois, les Jeux Olympiques débutaient à Rio de Janeiro, au Brésil, pour deux semaines d’épreuves. Pour organiser un tel événement, les villes ainsi que les pays eux-mêmes doivent investir énormément dans diverses infrastructures qui vont accueillir tous les sports qui composent les JO. Côté tennis, qu’est devenu le Centre Olympique ? Réponse.

Le Centre Olympique de tennis durant la finale qui a opposé le Britannique Andy Murray et l'Argentin Juan Martin Del Potro, le 14 août 2016.
Le Centre Olympique de tennis durant la finale qui a opposé le Britannique Andy Murray et l'Argentin Juan Martin Del Potro, le 14 août 2016. JAVIER SORIANO / AFP
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Des années de travaux pour deux semaines de compétitions, voilà ce que représente la logistique d’un événement tel que les Jeux Olympiques. Au Brésil, il y eu énormément de constructions réalisées pour accueillir toutes les disciplines, dont le tennis, qui a eu droit à « son » Centre Olympique pour une somme avoisinant les 53 millions d’euros.

Une pluie de critiques

Malgré l’investissement réalisé pour les travaux, les athlètes avaient laissé des critiques à l’organisation sur le Centre Olympique de tennis. L’Espagnol Rafael Nadal avait été gêné par l’éclairage qui était trop fort et souvent allumé pendant la journée, tandis que la Russe Svetlana Kuznetsova avait tout simplement affirmé que le Centre Olympique était mauvais et qu’il paraissait être encore en travaux.

Des critiques qui n’ont pas ébranlé la fierté des Brésiliens. Marcelo Melo, présent au tournoi BNP Paribas Masters de Paris, nous a accordé quelques minutes pour aborder ce thème. Le joueur brésilien de double préfère voir le bon côté des choses. « Je suis très content de la manière dont les Jeux Olympiques se sont déroulés. Il y a eu des petits problèmes, mais tous les JO en ont. Le Brésil a montré qu’il était capable d’organiser de grands événements. La plupart des athlètes que j’ai croisés à Rio, étaient sous le charme du Brésil, de la ville olympique et je n’ai eu que des compliments. Les joueurs du circuit présents à Rio étaient heureux de la manière dont ils avaient été accueillis. Je pense que tous les Brésiliens ont été fantastiques avec les athlètes, et j’ai une pensée spéciale pour les volontaires. »

Pour Marcelo Melo, les critiques sont obligatoires lors de ce genre d’événement. « Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde, c’est évident. Et puis je confirme qu’il y a eu des petits soucis, mais ce n’était pas d’énormes problèmes. Je pense que ceux qui relèvent les petits tracas, ce sont ceux qui n’étaient pas contents que le Brésil ait réussi à organiser les JO, ou ceux dont les participations n’ont pas été à la hauteur de leurs espérances. »

Un centre d’entraînement pour le Brésil ?

Si on en croit le projet initialement proposé, le Centre Olympique de tennis, comme d’autres structures, devait être reconverti en un centre d’entraînement pour plusieurs disciplines, dont le tennis qui pourrait profiter du stade principal, Maria Esther Bueno Court, d’une capacité de 10 000 places.

Toutefois aucune décision n’a été prise jusqu’à maintenant. Marcelo Melo, joueur brésilien et spécialiste du double, a lui-même reconnu que pour l’instant, rien n’avait été décidé. Au Brésil, certaines instances craignent un « éléphant blanc ».

Renato Cito, président de la Fédération de tennis de l’Etat de Rio de Janeiro, a évoqué cette crainte dans des déclarations recueillies par le journal brésilien O Globo. « S’ils croient qu’ils arriveront à gagner de l’argent avec des concerts de rock ou des championnats de tennis, comme l’Open de Rio, le chemin est grand ouvert pour que cela devienne un « éléphant blanc ». L’endroit ne va pas être utilisé. Notre proposition est que le Centre de tennis devienne un lieu pour le développement de notre sport, avec l’accueil des élèves des écoles publiques qui sont aux alentours du stade, et aussi de la création d’écoles de formation, entre autres projets. »

Marcelo Melo, lors du tournoi de Roland-Garros, le 3 juin 2016.
Marcelo Melo, lors du tournoi de Roland-Garros, le 3 juin 2016. RFI

Le futur du tennis brésilien en jeu…

Les infrastructures des JO pourraient ou devraient être utilisées par les villes qui les ont construites, toutefois l'absence de moyens ou le coût élevé de la maintenance mènent souvent à l’abandon de ces sites. A Athènes, en Grèce, en 2004, la plupart des édifices sont en ruines, certes il y eu la crise, mais aucun plan n’avait été vraiment défini pour ces structures. Même à Pékin, en Chine, où ce sont réalisés les JO de 2008, le parcours de Kayak ou l’arène de beach-volley sont impraticables. Des cas similaires, on en trouve tout au long de l’histoire. Côté tennis, on notera que le court d’Atlanta, aux Etats-Unis, où se sont déroulés les JO de 1996, est plus proche d’un terrain vague que d’un court où l’Américain André Agassi a été sacré champion olympique.

Marcelo Melo encourage les autorités brésiliennes à réagir et à trouver des solutions. Le joueur brésilien, qui a déjà été numéro 1 mondial en double, serait favorable à une approche comme celle proposée par Renato Cito. « J’espère que le Brésil va utiliser les infrastructures qui ont été construites, et je ne parle pas que du tennis, je parle également des autres sports. C’est ce qu’on appelle l’héritage olympique. On doit profiter de ce qui a été réalisé pour former de jeunes athlètes, car cela va profiter à tout le monde, que ce soit côté culture, côté touristique, ou même dans le domaine de la santé. J’espère, dans le cas spécifique du tennis, qu’on utilise les terrains pour faire des tournois, et y créer un centre de formation pour la Confédération de tennis. Je pense qu’ils réussiront à former de plus en plus de jeunes talents. »

Le Brésil, et en particulier Rio de Janeiro, devront prendre exemple sur Londres, la capitale anglaise, qui avait un plan défini pour le futur des infrastructures olympiques. A Rio, pour l’instant, la concession pour 25 ans du Parc Olympique, du quartier Barra da Tijuca a été repoussée pour la troisième fois. Pour l’instant tout reste en l’état, ce sont les services municipaux qui s’occupent des sites…
 

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