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JO2016/Golf

Golf aux JO, pas de cador pour chercher de l’or

Une petite balle blanche, du vert partout et des trous au loin, c’est la nouveauté sportive au JO de Rio : le golf ! Cette arrivée est très attendue dans le domaine, mais elle risque au final de faire un couac tant les désistements des meilleurs joueurs au monde ont été importants. L’explication première de ces absences au Brésil : le virus Zika. Mais ne serait-ce pas tout simplement une flemme olympique ?

Séances d'entrainement avant l'épreuve de golf aux Jeux olympiques au Brésil.
Séances d'entrainement avant l'épreuve de golf aux Jeux olympiques au Brésil. ® Reuters
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Le golf était présent comme discipline à deux reprises aux Jeux olympiques en 1900 et 1904. Mais depuis lors, rien ! Et 112 années ont passé... Alors qui pour succéder au Canadien George Lyon sur la plus haute marche du podium en 2016 ? A Rio, ce sera malheureusement sans le n°1 mondial Jason Day, ni le n°2 Dustin Johnson, ni le n°3 Jordan Spieth, ni le n°4 Rory McIlroy... N’en jetez plus ! Les têtes d’affiche seront : l'Américain cogneur Bubba Watson (n°5), le mécanique suédois Henrik Stenson (n°6) et le fantasque américain Rickie Fowler (n°7). Côté français, même déception car l’impressionnant n°1 (quand il le veut bien) Victor Dubuisson, a estimé que son niveau de jeu n'était actuellement pas suffisant (étonnant !). Ce sont donc Grégory Bourdy et Julien Quesne qui intègrent le tableau olympique. Chez les dames, ce seront Karine Icher et Gwladys Nocera…

Alors, virus ou flemme olympique ?

La plupart des absents ont invoqué la crainte du virus Zika, transmis par un moustique, qui peut être responsable de fièvre, de douleurs articulaires et dans certains cas beaucoup plus rares de problèmes neurologiques et, pour les femmes enceintes, de malformation grave du fœtus. Mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités brésiliennes assurent que le risque d'être infecté par le moustique Aedes aegypti pendant l'hiver austral de Rio, marqué par la sécheresse, est depuis des mois en chute libre et sera proche de zéro à la mi-août. Alors, virus ou flemme olympique ?

« Aux JO, c'est zéro argent, c'est pour une médaille »

L'excuse Zika, « franchement, c'est une connerie ! », a expliqué moins diplomatiquement Helcio Figueiredo, un amateur rencontré par l’AFP, au club carioca de Gavea. « On emmène des enfants ici, les autorités ont pris des mesures. Zika, c'est un truc du passé. » « Zika est un petit pourcentage dans leur décision, et a servi un peu d'excuse : les facteurs financiers et le calendrier, les bénéfices en cas de victoire, voilà ce qui a motivé leur décision », assure le directeur sportif de ce club, Abilio Junior. « Ils gagnent énormément d'argent, alors qu'aux JO, c'est zéro, c'est pour une médaille », renchérit Eudes d'Orléans-Bragance. Rory McIlroy, le n°4 mondial, l'avait à mi-mot reconnu, en évoquant le manque de prestige des JO dans sa discipline: « La plupart des autres sportifs rêvent toute leur vie de gagner un titre olympique, on rêve, nous, du Claret Jug ou du blazer vert », en référence au trophée du British Open et à la veste récompensant le vainqueur du Masters d'Augusta.

« La peur des tests antidopage, plus grande que celle de Zika »

Des motifs bassement financiers donc, mais aussi peut-être paramédicaux, car la liste des produits interdits par le CIO est longue et contient de nombreux médicaments, explique un golfeur brésilien. Sa fille Maria Francisca enfonce le clou. « Je pense qu'en réalité la peur d'être pris aux tests antidopage est bien plus grande que celle de Zika », estime la capitaine de l'équipe féminine du golf de Gavea.

Une compétition comparable à la Ryder Cup aurait été plus spectaculaire

Certains, à l'image de Victor Dubuisson, ont également été déçus du format du tournoi: un simple stroke play, le format classique où sont comptabilisés tous les coups de chaque joueur individuellement sur quatre tours. Ils estiment qu'une compétition par équipes comparable à la Ryder Cup aurait été plus spectaculaire et aurait mieux convenu à l'esprit olympique.

Un caïman pourrait être présent sur le parcours olympique de Rio

A Rio, ce sera donc un simple stroke play, avec quatre tours sur le parcours de Barra da Tijuca, construit pour l'occasion. Pas forcément excitant de regarder ce format classique, similaire à celui des circuits professionnels. En cas d'égalité pour une médaille à l'issue des 72 trous, les joueurs se départageront en jouant un play-off de trois trous supplémentaires. Les épreuves auront lieu du 11 au 14 août pour le tournoi masculin, et du 17 au 20 août pour le tournoi féminin. Le moustique pourrait même se faire voler la vedette par un autre animal : le caïman qui pourrait être présent sur le parcours olympique de Rio. Gageons qu'une fois les trois meilleurs sur le podium olympique, l'hymne du pays gagnant en fond sonore, certains golfeurs vedettes (du fond de leur canapé) regretteront de ne pas avoir fait l’effort du déplacement...

(Avec AFP)

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