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Football

Dernier recours pour Michel Platini devant le TAS

Michel Platini a été entendu ce vendredi 29 avril par le Tribunal arbitral du sport (TAS). L’ancien international français y a contesté une dernière fois sa suspension de six ans de toute activité dans le monde du football. Le TAS rendra sa décision le 9 mai 2016 au plus tard.

Michel Platini après une audition au Tribunal arbitral du sport, le 8 décembre 2015.
Michel Platini après une audition au Tribunal arbitral du sport, le 8 décembre 2015. REUTERS/Denis Balibouse
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Michel Platini sera-t-il au coup d’envoi de l’Euro 2016 le 10 juin prochain au Stade de France ? La réponse est entre les mains de la plus haute juridiction sportive, le TAS de Lausanne, devant lequel Michel Platini a contesté sa suspension de six ans. C'est « la dernière voie de recours », a rappelé l'un des avocats de Platini, Maître Thibaud D'Alès, alors que le TAS espère rendre son verdict le 9 mai au plus tard, soit un mois avant le début de l'Euro 2016 (10 juin-10 juillet).

L'UEFA dans l'attente

Officiellement, Michel Platini est toujours président en titre de l'UEFA. Mais il est suspendu de l'instance suprême du foot européen, dans le cadre du scandale à la Fifa et ne peut donc pas exercer la fonction. Si le TAS casse les décisions précédentes et le blanchit, l'ancien capitaine des Bleus retrouvera son fauteuil présidentiel pour l'Euro organisé dans son pays. Mais si le TAS confirme sa suspension, ce sera la fin pour celui qui avait déjà dû renoncer à se présenter à la tête de la Fifa, laissant la voie libre pour l'élection de son ancien numéro 2 européen, Gianni Infantino. En mars, l'UEFA avait indiqué qu'en cas de confirmation de sa suspension, l'élection de son successeur pourrait être organisée en urgence pour ne pas commencer l’Euro sans président.

Ce 29 avril sonne donc l’épilogue d’un feuilleton qui a débuté avec ce fameux paiement de de 1,8 million d'euros reçu en 2011 par Platini de la Fifa, pour rémunérer un travail de conseiller de Joseph Blatter, alors président. Mais ce travail avait été achevé neuf ans plus tôt, en 2002, et il n'existe aucun contrat écrit. Les deux hommes ont toujours affirmé qu'il s'agissait d'un solde de tout compte sur la base d'un contrat oral, engagement reconnu en Suisse. Une ligne de défense qui n'a pas convaincu la justice interne de la Fifa. Le 21 décembre, elle les a tous les deux suspendus pour huit ans de toute activité liée au football, peine réduite à six ans en appel.

Blatter comme témoin

Joseph Blatter, mis en examen en Suisse pour ce paiement (et pour un contrat de droits TV présumé très en dessous des prix du marché au détriment de la Fifa), est venue témoigner vendredi devant le TAS, à la demande de la Fifa. Ce qui est loin de réjouir le camp Platini, qui estime que la Fifa cherche à placer les deux hommes sur le même plan.

Pour sa défense, Platini, également représenté par Maître Yves Wehrli du cabinet Clifford Chance à Paris, devait produire une facture en lien avec le fameux versement. Ce document, consulté par l'AFP, est visé par Markus Kattner (alors secrétaire général adjoint de la Fifa) puis signé par Blatter le 18 janvier 2011, avant paiement le 1er février 2011.

« Cinq personnes de l'administration de la Fifa sont impliquées dans ce règlement, soumis à la commission des finances et porté à la connaissance du comité exécutif. On est très loin d'un paiement occulte », fait valoir Maître D'Alès, un de ses avocats. Le nom de Platini a par ailleurs été cité dans les « Panama Papers ». Cela peut-il être un handicap devant le TAS ? « Sa situation fiscale était connue de l'administration suisse. Cela n'a rien à voir », rétorque l'avocat.

Le TAS a expliqué sur son site que sa sentence « est définitive et obligatoire pour les parties à compter de sa notification ».

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