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Football / FIFA

Foot: Diego Maradona et Michel Platini unis contre Sepp Blatter

Les deux meilleurs joueurs des années 1980, l’Argentin Diego Maradona et le Français Michel Platini, sont rarement d’accord sauf sur un point : le Suisse Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998, ne doit pas être réélu pour un cinquième mandat, ce 29 mai 2015.

L'Argentin Diego Maradona et le Français Michel Platini (à droite).
L'Argentin Diego Maradona et le Français Michel Platini (à droite). REUTERS/Muhammad Hamed-AFP/Joe Klamar --Montage/RFI
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L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Cet adage vaut en politique comme en sport. Surtout lorsque les deux domaines se mélangent, comme c’est le cas à quatre jours de l’élection du président de la Fédération internationale de football (FIFA). L’Argentin Diego Maradona et le Français Michel Platini, les deux meilleurs joueurs des années 1980, en font une remarquable démonstration, aujourd’hui. Les deux ex-rivaux, qui se détestent cordialement, ont décoché quasi-simultanément des flèches envers l’actuel patron de la FIFA, Joseph « Sepp » Blatter, au pouvoir depuis 1998.

« Nous avons un dictateur à vie », a ainsi lâché Maradona au sujet du Suisse, qui brigue un cinquième mandat à 79 ans. « Sous Sepp Blatter, la FIFA est devenue une honte et une douloureuse gêne pour nous autres qui aimons le football », a ajouté l’ex-meneur de jeu dans une interview au quotidien britannique Daily Telegraph. Celui-ci fait évidemment référence aux nombreuses accusations de corruption et de népotisme, notamment dans l’attribution des Coupes du monde de football 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar.

Le Jordianien Ali ben al Hussein.
Le Jordianien Ali ben al Hussein. REUTERS/Muhammad Hamed

Michel Platini soutient le prince Ali de Jordanie

Pour Michel Platini, le problème est ailleurs. L’actuel président de l'Union des associations européennes de football (UEFA) reproche à son ancien allié d’avoir menti en 2011, lors de sa précédente réélection. Joseph Blatter avait en effet juré qu’il quitterait son poste en 2015. « Il nous avait demandé, les yeux dans les yeux, de le soutenir pour ce qui serait son dernier mandat, s’est plaint Platini dans le quotidien français L’Equipe. J'ai la désagréable impression de m'être engagé personnellement sur la base d'un mensonge. »

Le Français a donc décidé d’apporter son soutien au dernier rival de Blatter encore en lice, le prince de Jordanie, Ali ben al-Hussein. « J'ai l'intime conviction qu'Ali (...) pourrait faire un grand président de la FIFA », a lâché le patron de l’UEFA. « La FIFA a besoin d'un nouveau leader, de sang neuf et d'air frais », dit-il encore au sujet du Jordanien de 39 ans, qui est vice-président de la FIFA depuis 2011.

Le Suisse Joseph Blatter.
Le Suisse Joseph Blatter. REUTERS/Ammar Awad

Joseph Blatter reste toutefois largement favori

Malgré les attaques de plusieurs ex-grands joueurs, Joseph Blatter reste toutefois largement favori du scrutin. Les présidents des fédérations des pays d’Afrique et d’Asie, qui représentent la moitié des quelque 200 électeurs, sont en effet largement favorables au Suisse, conformément aux instructions qui leur ont été données par les Confédérations africaine (CAF) et asiatique (AFC) de football. Seuls les Européens et une partie des pays lésés dans l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022 (Australie, Etats-Unis, etc.) devraient jeter leur dévolu sur le prince Ali, ce vendredi.

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