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FOOTBALL

Génie ou démon: qui est Luis Suarez ?

Recruté par le FC Barcelone cet été pour 81 millions d’euros, l’Uruguayen Luis Suarez devrait faire ses grands débuts samedi lors du choc face au Real Madrid. De retour d’une longue suspension après avoir encore mordu un adversaire, l’ex-attaquant de Liverpool reste une personnalité mystérieuse.

Luis Suarez, lors de sa présentation aux supporteurs du FC Barcelone le 19 août 2014.
Luis Suarez, lors de sa présentation aux supporteurs du FC Barcelone le 19 août 2014. REUTERS/Gustau Nacarino
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Un buteur hors-normes

Elu meilleur joueur et buteur de Premier League l’an passé, Luis Suarez a porté sur ses épaules son club de Liverpool durant toute la saison dernière grâce à ses 31 buts en championnat - en seulement 33 matchs -, son record depuis son arrivée en Angleterre en janvier 2011 en provenance de l’Ajax Amsterdam. Buteur hors-normes, Soulier d’Or d’ailleurs l’an passé (trophée qui récompense le meilleur buteur européen) à égalité avec Cristiano Ronaldo, l’Uruguay a accumulé les performances exceptionnelles, même si son club a raté, d’un cheveu, un premier titre national après 24 ans d’attente, finalement attribué sur le fil à Manchester City. A 27 ans, après 69 réalisations en 110 rencontres de championnat avec le maillot des Reds, Suarez a rejoint le FC Barcelone cet été contre 81 millions d’euros. Un génie chez les stars.

Un cannibale récidiviste

Tout a commencé avec l’Ajax Amsterdam. En novembre 2010, alors que Luis Suarez sort d’une saison magnifique et d’une Coupe du monde chamboulée (voir ci-dessous) mais incroyable, l’attaquant hérite d’un nouveau surnom : « le cannibale ». Suspendu neuf matchs pour avoir mordu un joueur du PSV Eindhoven, l’Uruguayen ajoute donc ce méfait à une liste déjà bien fournie de comportements suspects, provocateurs et agressifs qu’il ne reniera pas du côté de Liverpool.

En Angleterre, quelques mois après son arrivée sur les bords de la Mersey, Suarez est accusé de racisme à l’encontre de Patrice Evra, le défenseur français de Manchester United. La sanction tombe : neuf matchs de suspension. Sans oublier un doigt d’honneur adressé aux supporteurs de Fulham qui lui vaudra une nouvelle rencontre hors du terrain.

Lors du match face à l'Italie le 24 juin, Luis Suarez a mordu le défenseur italien Giorgio Chiellini.
Lors du match face à l'Italie le 24 juin, Luis Suarez a mordu le défenseur italien Giorgio Chiellini. REUTERS/Tony Gentile

Aussi talentueux qu’énervant, Suarez atteint son apogée en avril 2013. Face à Chelsea, dans un duel avec Ivanovic, il mord le défenseur serbe et écope de dix matchs de suspension. Le démon avait repris vie. Une dernière fois ? Même pas.
Très attendu durant la Coupe du monde cet été au Brésil, considéré comme l’un, voire le meilleur, attaquant de la planète, Luis Suarez va à nouveau faire les gros titres. Après un doublé inscrit face aux Anglais (victoire 2-1), il sort les crocs sur l’épaule du défenseur italien Giorgio Chiellini lors du dernier match du premier tour. Un récidiviste qui sera privé de quatre mois de compétition.

Un gardien caché

Si Luis Suarez reste et restera un joueur hors-normes, il le doit à ses buts décisifs et ses actions de grande classe, mais aussi à ses gestes improbables. Ceux que l’on n’oubliera jamais, comme la main d’un certain Diego Maradona en quart de finale de la Coupe du monde 1986. Au même stade de la compétition, vingt-quatre ans plus tard, l’Uruguayen va lui-aussi voir sa notoriété grimper en flèche. A la 120e minute d’un match crispé et accroché entre les Sud-Américains et le Ghana, les deux équipes se dirigent vers les tirs au but (le score était de 1-1) lorsqu’un Ghanéen, à la dernière seconde, est tout proche, de la tête, d’offrir une qualification historique aux siens. Mais placé sur la ligne de but, Suarez met volontairement ses mains en opposition pour contrer le ballon. Penalty - raté - et carton rouge. Mais l’Uruguay s’impose et Suarez rentre au pays, acclamé tel un héros.

Un attaquant repenti

Lors de sa présentation aux supporteurs barcelonais et aux médias le 19 août, Luis Suarez a réalisé son mea culpa, tout en avouant avoir vécu des semaines compliquées. « J’ai essayé d’oublier ce match et cette situation. Ça a été un moment difficile pour moi. Je dis aux supporteurs de ne pas s’inquiéter. Je ne le referai jamais. Je préfère ne pas regarder en arrière, mais il y a eu des jours où j’ai eu envie de ne rien faire. J’étais très déprimé. Après avoir passé quelques jours avec ma femme et mes enfants, j’ai compris qu’il fallait accepter la situation et demander pardon. Avant tout au joueur, au monde du football et à tous les Uruguayens. C’est du passé. Je dois oublier et penser au présent avec le FC Barcelone. Je rêve de jouer pour le Barça depuis tout petit ». Un rêve qui se réalisera samedi, face au Real Madrid. Sans nouvelles polémiques ?

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