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Karaté / Championnats du monde / Paris Bercy

La France accueille les Mondiaux de karaté

Paris accueille les vingt-et-unième championnats du Monde de karaté du 21 au 25 novembre. Déjà hôte en 1972, c’est la seconde fois que la Fédération française de karaté organise cette compétition. Depuis leur création, les Mondiaux de karaté réunissent à chaque édition un nombre croissant de nations et de compétiteurs. A Paris, plus de 100 pays et 1 000 athlètes sont attendus.

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Les amoureux du karaté en France -et ils sont nombreux- vont pouvoir en prendre plein les yeux. En effet, depuis 1972, la France n’avait pas organisé de championnats du monde. Quarante années plus tard, les amateurs de Mawashi Geri ou de Yoko Geri vont se retrouver au palais Omnisport de Bercy pour un événement qui est d’ores et déjà un succès. Les deux dernières journées consacrées aux finales seront à guichets fermés.

Organisés tous les deux ans, les championnats du monde de karaté attirent de plus en plus de spectateurs et contribuent fortement à populariser les arts martiaux. « C’est la première fois qu’il y aura une telle organisation à l’initiative de la France, avec autant de public. Pour nous c’est un défi et on va l’affronter avec confiance », explique Dominique Charre, le Directeur technique national.

« J’adore quand il y a du public »

Ce n’est pas très étonnant que le public ait rapidement répondu présent. La France compte pas moins de 227 000 licenciés pour environ 4500 clubs. Les adeptes du karaté ont tous les âges et se répartissent sur tout le territoire. C’est donc un parterre de connaisseurs qui va envahir Bercy pour voir évoluer environ 1000 athlètes venus de 100 pays. L’occasion de découvrir une nouvelle fois un spectacle sportif de qualité dans l’enceinte mythique parisienne.

« Pour nous, les Mondiaux de karaté à Paris, c’est truc exceptionnel. Faire les championnats chez soi, c’est ce qu’il y a de plus beau », déclare le Français Kenji Grillon, dont la mère et le père sont tous les deux ceintures noires. L’athlète qui va combattre dans la catégorie des moins de 84 kilos pense que ce sont les autres pays qui auront de la pression. « Quinze milles personnes pour des championnats du monde, c’est du jamais vu et je ne sais pas s'ils sont au courant ». Il ajoute : « J’adore quand il y a du public. La pression va monter très vite et en plus, il y aura la famille et les amis. Et pour une fois, les médias s’intéressent à nous. Mais pour que cela continue, il faudra gagner des titres. Sinon, ce sera un feu de paille. »

Tiffany Fanjat, qui a commencé à l’âge de 6 ans, voit le karaté comme un jeu de stratégie et espère « être portée par le public ». Elle sera à la recherche d’un troisième sacre mondial avant de prendre une retraite bien méritée.

Vers une discipline olympique

Un mois après la fin de ces championnats, la Fédération mondiale de karaté présentera au Comité international olympique (CIO) sa candidature pour devenir sport olympique. Ce sera donc l’occasion de montrer au trois observateurs du CIO qui seront sur place que le karaté peut être une discipline à part entière dans le monde de l’olympisme. Le vote de l’exécutif aura lieu en septembre 2013 pour les Jeux olympiques de 2020.

« A deux reprises, nous somme passés tout près. Mais il va falloir que des disciplines sortent avant que d’autres rentrent. Tout dépendra donc de la volonté du CIO », commente Dominique Charre. Il ajoute : « Il y a quelques années, il fallait être un expert pour comprendre qui gagnait en karaté quand on regardait un combat. Aujourd’hui, c’est très simple, vous avez quatre juges avec des drapeaux. Quand vous avez deux juges qui lèvent le même drapeau de la même couleur, vous avez un point. Et cela correspond exactement à ce que le public voit. C’est très important qu’il n’y ait pas de décalage entre le public et l’arbitrage ». L’athlète Kenji Grillon est aussi conscient de l’enjeu lors de ces Mondiaux : « Durant ce championnat du monde, on doit prouver que le karaté à sa place aux JO et que c’est une belle discipline. »

Le karaté fait partie des sports où la plus grande répartition des médailles est possible. Lors des derniers championnats du monde en Serbie, sur les dix médailles d’or à gagner, huit pays se sont partagés le gâteau. Ce qui prouve que le niveau en karaté est assez égal entre les nations et que le spectacle devrait être universel.

Propos recueillis par Christophe Diremszian et Farid Achache

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